mardi 30 novembre 2010

SENEGAL-SOCIETE

Kolda: des communautés s’engagent à abandonner l’excision et les mariages precoces
Des communautés issues de 700 villages du département de Kolda (sud) ont déclaré solennellement avoir tourné la page de l’excision, dimanche devant des autorités administratives, politiques, responsables d’organismes internationaux dont l’UNICEF, le FNUAP et l’USAID.
La directrice de la famille a pris part à cette cérémonie organisée après une marche pacifique de quelques heures dans les rues de la commune de Kolda.
Les populations des 700 villages dont quatre communes du département de Kolda ont fait leur déclaration d’abandon, «persuadées mais surtout édifiées que certaines de (leurs) pratiques traditionnelles, en particulier l’excision et toutes les autres formes de violences faites à l’égard de la femme et de la jeune fille en général sont néfastes».
Ces populations ont été sensibilisées grâce à un programme de renforcement de capacités communautaires développé depuis 2008 par l’ONG Tostan.
La Directrice exécutive de Tostan, Molly Melching, s’est félicitée de la «grande mobilisation» des communautés avant de préciser : «Tostan n’est pas venu ici pour le cas de l’excision, nous sommes venus ici pour apporter notre contribution à coté du gouvernement du Sénégal, de nos partenaires dans le secteur de l’éducation notamment non formelle».
«Depuis la première déclaration de Médina Chérif dans le département de Kolda, en 1998, le gouvernement du Sénégal et nos partenaires nous accompagnent dans le processus», a dit Mme Melching, remerciant les délégations de la Gambie, du Mali, de la Guinée Bissau et des communautés qui ont adhéré au mouvement «de façon volontaire».
Pour sa part, la Directrice de la Famille, Ndèye Soukeye Gaye, a exprimé la solidarité du gouvernement aux communautés qui ont renoncé «volontairement» à la pratique de l’excision dans le département de Kolda.

SENEGAL-SOCIAL

25 Novembre-10 Décembre 2010

Lancement Afrique de l´Ouest, Sénégal
25 Novembre 2010, Malika, Sénégal------La campagne régionale 2010 des 16 jours d´activisme contre les violences basées sur le genre a été lancée ce Jeudi 25 Novembre à Malika,  au Sénégal, située dans la haute banlieue dakaroise a quelques vingt kilomètres au Nord de la capitale.
Cette action a été le fruit d´une collaboration fructueuse entre les autorités locales, les institutions nationales et internationales, le gouvernement sénégalais représenté par les Ministères de la Justice ( Ministre déléguée chargée des  Droits de l´Homme) et de la Famille, des groupements féminins et de la protection de l´Enfance, et le Système des Nations Unies représenté par le Fonds de Développement des Nations Unies pour la Femme (UNIFEM maintenant faisant partie de ONU Femmes) et le Bureau des Nations Unies pour l´Afrique de l´Ouest (UNOWA).
L´action phare de la journée a été l´organisation d´une caravane conduite par le Comité sénégalais de Lutte Contre Les Violences Faits aux femmes et aux Filles ( CLVF), qui après avoir quitte tôt le matin à partir du lieu de départ à  la Place de l'Obélisque, au cœur de la capitale, a suivi un itinéraire  au cours duquel plusieurs arrêts et actions ont été enregistrés à travers les quartiers, sous le slogan «Tolérance zéro: Violences faites aux Femmes et aux filles", pour arriver en fin d'après midi dans Malika, où quelques centaines de personnes étaient en attente, dans un format d´assise communautaire.
Après une animation pleine d´énergie par des artistes locaux, des prières ont été faites par les chefs religieux et locaux à travers un vibrant appel pour une action urgente pour mettre fin à la violence contre les femmes et les enfants dans les foyers, dans les familles et les communautés. Il y a eut des discours aussi bien par les élus locaux, que celui de SE la Ministre déléguée chargée des Droits de l'Homme, et par des femmes dirigeantes  qui ont tous solennellement lancé un appel pour "Stopper Maintenant ! " la violence sexiste. Le Directeur régional adjoint de l'UNIFEM a pour sa part prononcé un discours au nom de la Directrice Régionale et au nom du Système des Nations Unies, appelant à la poursuite des actions et des efforts pour mettre fin à toutes les formes de violence, notamment la violence sexiste.

La cérémonie s'est terminée par la soumission d´une pétition qui a été officiellement remise à la Ministre déléguée chargée des Droits de l'Homme et à l'Organisation des Nations Unies, par la Présidente du Comité sénégalais pour la lutte pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles (CLVF).


Contacts Presse et Medias
Mariam Tendou Kamara, Chargée de la Communication Régionale
Bureau Régional Afrique de l´Ouest
Fonds de développement des Nations Unies pour la Femme
UNIFEM ( maintenant faisant partie d´ ONU Femmes)
Dakar, Sénégal
Tel.: (221) 33 869 99 42

lundi 15 novembre 2010

SENEGAL-SOCIETE

Abandon de l’excision : 700 villages attendus pour une déclaration à Kolda

«Nous allons accueillir des communautés de sept cent villages du département de Kolda qui vont participer à la déclaration départementale de l’excision, le 28 novembre prochain. Nous avons tenu à organiser ce Comité Départemental de Développement (CDD) pour impliquer l’ensemble des acteurs», dont des services déconcentrés et des religieux, des responsables de jeunes et de femmes, a déclaré Abdoulaye Kandé, coordonnateur régional de l’ONG Tostan.

S’exprimant avec la presse, à la fin de cette rencontre présidée par le préfet Al Assane Sall, M. Kandé a souligné qu’à l’issue de ce CDD, un comité d’organisation devant impliquer l’ensemble des acteurs va être mis en place. Il a ajouté que des délégations guinéennes et maliennes vont également participer à cet évènement.
Depuis des semaines, a informé le coordonnateur régional de l’ONG, des animateurs de Tostan effectuent des descentes sur le terrain, pour animer des causeries et des séances de sensibilisation des communautés du département de Kolda, où des populations continuent encore de pratiquer l’excision et les mariages forcés.
Sur le terrain, les responsables de l’ONG organisent notamment des causeries baptisées «rencontres de quartiers», en ciblant des populations de quelque 18 quartiers de la commune de Kolda.
Le préfet du département de Kolda a saisi l’occasion pour inviter les acteurs à s’impliquer dans la réussite de la mobilisation pour aller vers l’éradication définitive de l’excision avant 2015, date arrêtée par le gouvernement pour éliminer définitivement cette pratique au Sénégal.


mercredi 10 novembre 2010

SENEGAL-SOCIAL

Développement mené par les communautés : Un message bien compris à Kaolack
Sous un soleil accablant de Novembre, c’est le «Kawle» chez les peulhs (transition entre la saison des pluies et la saison sèche). Cette période coïncide dans la région naturelle du Saloum avec la récolte des cultures hivernales.
Aujourd’hui nous sommes à Néty Dagga, village bénéficiaire du Programme de Renforcement des Capacités Communautaires de Tostan. Dans ce village et comme dans beaucoup d’autres dans la région de Kaolack, le slogan cher à Tostan développement mené par la communauté n’est pas entré dans l’oreille d’un sourd. Adultes et adolescents, femmes et hommes du village se sont donné la main pour cultiver un champ qui a donné de bonnes récoltes.
Depuis le lever du soleil sans discrimination aucune, ils se sont rendus au point du rendez-vous. A l’intérieur du champ où tous ont contribué depuis le mois de Mai, ils sont très heureux de voir enfin le jour-j arriver : la récolte. Non, ils ne rêvent pas. Ils sont sûrs d’avoir réussi le pari.
A travers cette réussite agricole et cet exemple, ils saluent tout le concours apporté par Tostan et son personnel qui n’ont jamais arrêté de répéter qu’on travaille le développement mais on ne le quémande pas.

Quelques témoignages !
La coordinatrice du CGC et le secrétaire général ont pris la parole dans une petite vidéo de 5mn 39s, filmé avec les moyens du bord pour dire toute leur satisfaction. Grace au programme de Tostan, ils  croient maintenant au développement qui n’est plus une théorie.
A la fin de cette activité de mobilisation sociale, la dame qui revient fraîchement du séminaire de formation RapidSuivi, demande à son facilitateur de l’aider à envoyer un message pour dire à qui veut l’entendre ceci :
« Dans mon village de Néty Dagga, nous avons organisé une activité de mobilisation sociale avec une participation de 45 personnes ; aucune personne d’un autre village n’a été présent. » En langage codé : ms 45 0 10 1

« La main dans la main et travailler pour sa communauté, un pas vers le développement durable dans le respect des droits humains ! »


Mamadou Boubou NIANG et Abdoul Aziz SY
Coordination régionale de Kaolack


SENEGAL-FEMME-PORTRAIT



Madioula, l’ «ingénieur aux pieds nus»
Madioula en train de faire une démonstration
Rien dans son cursus ne la prédestinait à être sous les feux de la rampe. Rien dans sa mine ne laisse entrevoir une technicienne dans l’âme. Pourtant, six mois en Inde ont suffi pour faire de cette femme de 36 ans une férue de l’énergie solaire.
Madioula Sylla, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est appelée par les siens «l’ingénieur aux pieds nus» en référence à son nouveau job et à la formation qu’elle a reçue.
Surnommée «Dioulanding» par ses proches, elle avait été choisie par ses camarades de la classe Tostan de Dindéfélo pour aller subir une formation sur l’énergie solaire en Inde grâce au partenariat avec l’ONG Tostan.
Avec une capacité de compréhension et d’adaptation qui dépasse les normes, cette mère de cinq enfants est la fierté et le porte-flambeau d’une nouvelle génération de femmes qui n’entendent plus se contenter des activités ménagères.
D’une grande timidité, Madioula agit plus qu’elle ne parle et se veut catégorique quant au rôle de la femme dans la société actuelle. Selon elle, «il n’est plus question de penser que seuls les hommes peuvent sous-tendre un développement».
Selon elle, sa nouvelle activité est «la preuve de l’émancipation de la femme rurale qui, désormais, sera à l’avant-garde du développement local».
Depuis hier, Madioula est sortie de l’ordinaire et est la femme la plus sollicitée de la communauté rurale de DindéFélo. Dans son nouveau rôle d’ingénieur en énergie solaire, Dioulanding devra installer des panneaux solaires dans 50 maisons et ainsi apporter la lumière dans ce village pionnier de près de deux mille âmes.
Madioula n’a seulement que le Certificat de fin d’études élémentaires (CEPE), un diplôme obtenu à l’école Bakary Dansokho de Kédougou. En effet, elle avait été très tôt donnée en mariage à un parent du village avec qui elle partage la quiétude d’un couple heureux.
Cette femme, qui dit devoir tout à ses parents, prie pour l’ONG Tostan qui, "après avoir combattu et bouté les pratiques néfastes (l’excision) et freiné la généralisation des mariages précoces, est en train de promouvoir un véritable développement à la base avec ce nouveau programme".
L’allure imposante avec ses 81 kg, sa couleur d’ébène et le regard tourné vers l’avenir démontrent si besoin en est la volonté d’ «aller toujours de l’avant».

http://www aps.php?page=articles&id_article=73902.aps.sn/

mardi 9 novembre 2010

SENEGAL-SOCIAL

Dindéfélo à l’ère de l’énergie solaire
Après une formation de 6 mois en inde en énergie solaire, en compagnie de six autres femmes sénégalaises toutes issues de zones rurales et ayant participé au Programme de Renforcement des Capacités Communautaires de Tostan, Madioula Sylla a reçu dans son village de 50 panneaux solaires. Cette cérémonie qui s’est tenue dans la place publique du village de Dindéfélo sud-est du Sénégal le dimanche 7 novembre 2010 a été rehaussée par la présence des autorités locales et coutumières, la presse locale.
Cette initiative de Tostan envers les populations rurales a été saluée à juste titre par les habitants du village. La réalisation de ce projet d’électrification des zones rurales avec l’énergie solaire est venue à son heure car devant éclairer le village enclavé de Dindéfélo et environs entourés par des montagnes. Cette position géographique entravée par le relief ne facilite pas aux villages un accès rapide à l’énergie électrique industrielle. Par conséquent, les bénéfices et profits tirés de devront surtout être perçus dans le domaine social avec la possibilité des élèves d’étudier la nuit mais également le rechargement de téléphone portable. Une façon de pérenniser aussi les activités du projet Jokko Initiave

Envoyé spécial
Dame GUEYE

lundi 8 novembre 2010

SENEGAL-ENVIRONNEMENT

Tostan lance ’’Jokko’’, un projet de promotion de l’énergie solaire


L’ONG internationale Tostan a lancé l’initiative de promotion du solaire dénommée ‘’Jokko’’ destinée à accompagner des communautés de sept villages pilotes de la région de Kolda dans la lutte contre la pauvreté.
«Le projet peut aider les populations à recharger leurs téléphones portables. Et les ressources générées par les valises électriques ambulantes peuvent aider les communautés à développer des activités génératrices de revenues», a indiqué à l’APS le responsable du projet, Malick Niang.
La première expérimentation des valises solaires s’est déroulée samedi dernier à Vélingara en présence des populations bénéficiaires et dont les représentants avaient au préalable bénéficié d’une formation dans l’utilisation et la gestion des valises solaires.
Selon Malick Niang, Tostan est parti du constat que «malgré les efforts fournis, notamment en matière de communication avec la mise à la disposition des populations de téléphones portables, la question de l’énergie se posait».
«Les populations faisaient des kilomètres et dépensaient de l’argent pour faire recharger les batteries des portables (…) Nous avons initié ce projet avec des valises de rechargement que nous mettons à la disposition des communautés de sept villages pour la phase pilote», a-t-il expliqué.
Il a dit que si l’expérience est concluante pendant cette phase pilote, l’ONG va l’étendre à d’autres localités du pays.
Selon Guillaume Debar, gestionnaire de projet à Tostan International, «la valise solaire peut charger tout appareil qui fonctionne avec 220W, et peut également amener de la lumière dans certaines conditions». «L’énergie solaire est une solution sûre, facile, disponible dans les zones comme la région de Kolda où le soleil existe», a-t-il ajouté.
Ainsi ces valises qui peuvent contenir entre 10 et 20 portables par chargement sont bien accueillies par les communautés de sept villages pilotes du département de Vélingara.


jeudi 28 octobre 2010

SENEGAL-SOCIAL

KOLDA:Tostan recycle ses facilitateurs sur la santé et l'hygiène
Améliorer les indicateurs en matière de santé dans les régions de Kolda et Sédhiou, c’est le pari que se fixe Tostan. L’ONG a démarré ce vendredi 22 octobre à Kolda un séminaire de recyclage de quatre jours sur la santé et l’hygiène au bénéfice de 60 facilitateurs intervenant dans ces deux régions. A l’occasion de la cérémonie d’ouverture qui a eu pour cadre le Centre Départemental d’Assistance et de Formation pour la Femme, le Représentant de l’UNFPA a déploré le retard du Sénégal dans l’atteinte des OMD (4 et 5) liés à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Et dans ce combat, Kolda se trouve malheureusement dans la zone rouge faute de gynécologue.

« Tous les jours, il y a des femmes qui continuent à mourir en donnant la vie.», a déclaré le Représentant de l’UNFPA à l’occasion de l’ouverture de la session de formation des facilitateurs de Tostan sur l’Hygiène et la Santé. Pour Babacar Guèye, lorsqu’une femme ne peut pas mettre au monde son enfant dans des conditions normales, le système des Nations Unies considère cela comme «de l’injustice». Malheureusement au Fouladou, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile est loin d’être gagnée. Malgré l’absence de statistiques fiables jusqu’ici, «le taux de mortalité reste encore supérieur à la moyenne nationale qui est de 401 décès pour cent mille naissances vivantes», renseigne l’Expert de l’UNFPA. Babacar Guèye de reconnaître que des efforts importants sont en train d’être faits dans la région avec la formation de nombreux relais comme le fait Tostan et des  initiatives telles que les BAJEEN GOX pour sensibiliser les populations. Il souligne dans la foulée que les campagnes de sensibilisations menées par ces acteurs communautaires à la base ont permis certes de booster le taux de demandeurs de service dans les structures de santé. Cependant, déplore M.Guèye, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile dans la région de Kolda se heurte encore à la faiblesse du plateau technique des structures de référence à cause du manque de spécialistes, à l’enclavement et à l’absence d’ambulance dans certains postes de santé de l’intérieur. «Nous ne pouvons pas comprendre qu’au Sénégal on parle de lutte contre la mortalité maternelle et infantile, alors qu’il n’y a pas de gynécologue dans une région comme Kolda où le taux de mortalité est beaucoup plus élevé. C’est une première aberration dans le cadre des interventions que nous sommes en train de faire», a martelé le Représentant de l’UNFPA. Il ajoute que la lutte contre la mortalité maternelle et infantile est une chaine. Et à chaque fois qu’un maillon de cette chaine est défaillant, «le travail que les autres éléments de la chaine sont en train de faire est inutile» a-t-il souligné.

mardi 19 octobre 2010

ABANDON DE L’EXCISION


Les communautés de Podor s’engagent
Le 3 octobre est une date charnière dans l’histoire des communautés de Podor dans le Fouta. En effet, elles ont tenu une déclaration d’abandon de l’excision et des mariages forcés. Cette déclaration s’est tenue dans un contexte particulier. En effet, l’excision, considérée dans les communautés du Fouta comme une norme sociale, subit fortement le poids de la tradition et de la pression communautaire. La pratique de l’excision constitue cependant, une violation des droits humains et un non-respect de la loi 299bis du code pénal du Sénégal qui interdit les mutilations génitales féminines. Malgré cela, les marabouts véritables leaders d’opinion se sont levés à l’approche de l’organisation de cette déclaration pour tenir des réunions et des activités de sensibilisation pour se désolidariser de cette décision et pour inciter les communautés en à faire autant. L’argument religieux étant souvent brandi pour expliquer cet attachement à une pratique qui existe depuis des millénaires, n’était pas suffisant pour dissuader les communautés. Par conséquent, les populations se sont interrogées sur la pertinence de cette coutume justifiée par des arguments religieux battus en brèche.
Grâce au plan d’action national basée sur l’approche droits humains de Tostan soutenu par les ONG au Sénégal, ce mouvement d’abandon se traduit par le développement de déclarations publiques d‘abandon de l’excision et des mariages précoces initiées par les communautés. C’est dans cet esprit que les 66 villages du département de Podor ont décidé de mettre fin à cette pratique. Il convient donc de rappeler qu’au départ 56 villages s’étaient engagés pour la déclaration. Malgré les actions des leaders religieux, 10 autres communautés sont venues se rajouter sur la liste des déclarants afin de renoncer publiquement à ce rite séculaire.

Promouvoir l’abandon de l’excision ne signifie pas combattre l’islam ou vouloir introduire des normes sociales, contraire aux bonnes mœurs qui elles sont universelles. On peut être une bonne musulmane, sans pour autant détruire cette merveille qu’est le corps féminin. 
 Si chaque homme a dans son cœur une femme que ce soit sa mère, sa fille, son épouse, sa sœur, sa grand -mère etc., alors on peut espérer que les leaders religieux, soucieux du bien-être des fillettes et des femmes dont ils ont la charge se feront un point d’honneur à réfléchir sur la citation du Sage de Bandiagara, Amadou Hampâté Bâ qui affirmait qu’«il y a des pratiques, que nos ancêtres eux-mêmes s’ils revenaient à la vie trouveraient caduques et dépassées». 

mardi 21 septembre 2010

AUTONOMIE DES FEMMES ET ENERGIE SOLAIRE

Il y a un an, Doussou Konaté passait six mois en Inde pour recevoir une formation en ingénierie solaire. Cette  Sénégalaise de 55 ans, ancienne participante du programme de Tostan, quittait pour la première fois son pays en compagnie de 6 autres femmes âgées entre 40 et 55 ans. Toutes ont appris à monter, entretenir et réparer des unités d’énergie solaire au Barefoot College, une institution indienne qui depuis plus de 15 ans forme des femmes du monde entier à l’énergie solaire.

C’est sous un grand ciel nuageux, typique de la saison des pluies, que le village de Keur Simbara a célébré le lancement officiel du projet d’énergie solaire. Une délégation officielle du Gouvernement du Sénégal, les médias et de nombreux habitants des villages voisins sont venus encourager et célébrer le travail de Doussou Konaté. Chants et danses bambaras, prières et discours ont accompagné la démonstration de Doussou sur la conception, l’installation et l’utilisation des unités d’énergie solaire.

mercredi 28 juillet 2010

SENEGAL-SOCIAL

Confinée à la lutte contre l’excision : L'Ong Tostan veut sortir de ce prisme déformant

L'Organisation non gouvernementale (Ong) Tostan, créée depuis 1991, continue d'être perçue comme une organisation de lutte contre l'excision et les mariages précoces. Une perception populaire qui occulte les efforts de cette structure humanitaire pour améliorer le quotidien des communautés de base. A l'exemple de ces projets dans la région de Kaolack.

KAOLACK - Un programme d'alphabétisation dans des villages reculés du Rip, un appui à la case de santé de Tchichet Keur Sanou dans la communauté rurale de Latmingué, une caisse d’épargne et de crédit à Gapakh dans la communauté rurale de Paos-Koto, telle est la large palette d’activités de l'Ong Tostan dans le Saloum, où n’apparaît nulle part la lutte contre « la pratique », un doux euphémisme pour évoquer l'excision des jeunes filles. « Ce volet de notre action [la lutte contre l'excision et les mariages précoces] participe de la vision de notre organisation de communautés renforcées par l'éducation et le respect de la dignité humaine pour tous, mais à côté, nous développons d'autres actions pour les sortir par elles-mêmes de la pauvreté », précise Abdou Aziz Sy, le coordonnateur régional de Tostan à Kaolack, en marge d'une visite de terrain des projets menés dans les départements de Kaolack et de Nioro.

lundi 26 juillet 2010

NDOFFANE / ALPHABETISATION ET PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

10 villages du « lagheme » soutiennent le projet « tostan »


Un effectif de dix (10) villages des communautés rurales situées dans l’arrondissement de Koumbal vient d’accueillir le projet d’alphabétisation et de promotion des langues nationales lancé par « Tostan Senegal » dans le cadre de son programme de formation attribué aux populations rurales. Ils ont même organisé leur premier atelier de sensibilisation et d’harmonisation hier ; jeudi 23 juillet à Ndoffane.


L’objectif de cette rencontre, pour ce partenaire au développement, était surtout de montrer aux différents acteurs pilotes des programmes locaux, que « Tostan » ne s’est pas seulement limitée dans la lutte contre l’excision et les mariages forcés, mais qu’elle s’est aussi investie dans d’autres domaines d’intervention tels que l’éducation, la formation la micro-finance, la santé, entre autres, pour mieux répondre aux aspirations des populations locales.

C’était aussi l’occasion de voir avec les chefs de services locaux les modalités qu’il convient d’adopter pour asseoir au sein de l’ensemble des collectivités un programme d’alphabétisation destiné au maximum d’ethnies présentes dans ces dix villages cibles. Mais le plus important dans tout cela c’est de contribuer au renforcement des résultats obtenus en matière de couverture de la taxe rurale, et attribution des pièces d’état civil aux nouveaux nés répertoriés au sein de ces mêmes villages.

Même si dans certaines communautés rurales, comme Thiaré, on continue encore à se lamenter des difficultés de la vie et de l’état criard de la pauvreté, il reste toutefois évident que le volet mobilisation des ressources est aussi pour « Tostan » une condition incontournable de renforcement des capacités pour les populations.

mercredi 23 juin 2010

JOURNEE DE L’ENFANT AFRICAIN

Les enfants de Thionck-Essyl exigent leur prise en compte dans le budget
Les enfants de Thionck-Essyl exigent le respect de leurs droits et leur prise en compte dans la budgétisation et la planification pour leur bien-être, à l’occasion de la journée de l’enfant africain placée sous le thème : planification et budgétisation pour l’enfance : une responsabilité collective.
«Mesdames et messieurs les autorités du Sénégal en particulier et d’Afrique en général, nous exigeons que nos droits soient respectés et pris en compte dans vos planifications et budgétisations pour la prise en charge de notre bien-être», lit-on dans un mémorandum remis au préfet de Bignona.
La journée de l’enfant africain a été célébrée mercredi à Thionck-Essyl à l’initiative de la coordination nationale de l’ONG Tostan qui a invité des délégations de Matam, Kolda, Kaolack, Tambacounda et de Ziguinchor. Etaient également présentes les autorités administratives et locales.

SENEGAL-SOCIETE

Le préfet de Bakel loue le programme de TOSTAN dans le département
Le préfet de Bakel, Amadou Mactar Cissé, a loué, mercredi, le Programme de renforcement des capacités communautaires piloté par l’Organisation non gouvernementale TOSTAN dans son département depuis le mois de mars dernier.
Qualifiant d’ «important» le programme abandon de l’excision soutenu «en premier lieu» par les populations, M. Cissé a relevé que les élus locaux, notamment les présidents de conseils ruraux (PCR) et les conseillers, doivent travailler à le «conforter (…) et à l’aider à atteindre ses objectifs».
Il présidait une rencontre de partage sur le programme TOSTAN, à laquelle avaient pris part des chefs de services départementaux, sous-préfets, PCR, représentantes d’associations de femmes, des communicateurs traditionnels, entre autres.
«Du côté de l’administration, des services techniques, etc., tout le monde va s’y mettre pour qu’on harmonise les actions, afin de faire triompher le programme», a-t-il assuré.
«La promotion de l’abandon de l’excision est l’aspect le plus visible du programme que déploie l’ONG qui mène d’autres actions liées à la santé, l’éducation formelle, entre autres» a dit M. Cissé, relevant que l’ONG s’est implantée dans le département de Bakel depuis le 29 mars dernier.

mercredi 16 juin 2010

SENEGAL: SOCIETE

94% des femmes victimes de l’excision dans la région de Kolda
94 % des femmes de la région de Kolda sont victimes de l’excision. La révélation a été faite, hier, par Amadou Loum Diop responsable de la communication et de l’éducation pour la santé au district de Vélingara, lors d’un atelier axé sur l’abandon des pratiques néfastes à la santé des femmes et sur l’élaboration d’un plan d’action concerté pour enrayer ce fléau dans cette partie sud du pays. M. Diop a dégagé le profil de l’atelier dans toute ses composantes en soulignant notamment ses objectifs, le bien-fondé, les résultats attendus et sur l’implication de tous les acteurs pour enregistrer un bilan positif sur le terrain. L’accent a été mis particulièrement sur le respect des droits humains et la valorisation des cultures traditionnelles positives pour l’abandon des pratiques néfastes : l’excision, le châtiment corporel, les mariages et grossesses précoces. Enfin les participants ont dégagé les grands axes qui militent en faveur de la communication intergénérationnelle et la sensibilisation de proximité pour amener les populations à un changement de comportement pour la préservation de l’intégrité physique et morale de la femme.

Source: http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=60279

jeudi 27 mai 2010

MAURITANIE-SOCIETE




Première cérémonie d’abandon publique d’excision en Mauritanie
M’BAGNE, Mauritanie, 25 Mai 2010—Pour la première fois dans la République Islamique de la Mauritanie, 78 communautés de la région de Brakna ont organisé une cérémonie d’abandon de l’excision et de mariage précoces et forcés.
Des représentants de 78 communautés pulaar et hassanya se sont retrouvées ce 25 mai à Mbagne pour annoncer leur engagement de promouvoir et protéger les droits de l'homme et la santé des filles et des femmes. Avec leur décision, les 78 communautés ont ouvert un nouveau chapitre pour les femmes et les filles de la région.
Plus de 7 000 personnes se sont rassemblés sur la place de Mbagne pour une journée de célébration. Les communautés sont venues de partout dans la région pour participer à cet événement historique en présence de représentants gouvernementaux importants comme le Ministre des Affaires Sociales, l'Enfant et la Famille, des représentants de l’UNICEF et plusieurs autres organisations non gouvernementales.

mercredi 26 mai 2010

TOSTAN-UNICEF : UN PARTENARIAT RENFORCE

Keur Simbara séduit le Directeur Exécutif de l’Unicef New York
«Merci beaucoup mes frères et sœurs de Keur Simbara, salamu aleykum». C’est en ces termes exprimés avec un large sourire accompagné d’applaudissement et de folklore bambara que M. Anthony Lake, Directeur exécutif de l’Unicef New York a mis fin à sa visite au village de Keur Simbara. Situé à quelques cinq kilomètres de la commune de Thiès, Keur Simbara est habité par des bambaras, des sarakholés et des sérères. Ce village bénéficiaire du Programme de Renforcement des Capacités Communautaires de Tostan, est connu au Sénégal comme étant l’un des premiers à avoir abandonné la pratique de l’excision en 1998.
 Ce programme de Tostan, soutenu par l’UNICEF Sénégal depuis 18ans, répondant aux intérêts, aux besoins et aux priorités des populations concernées a fini de montrer toute son efficacité. Suffisant alors pour qu’un après midi de chaleur torride puisse regrouper le Directeur exécutif de l’Unicef New York accompagné du Représentant de l’Unicef Régional, de la Représentante de l’Unicef Sénégal et d’une forte délégation, le temps d’une visite. De fort belle manière, les communautés de Keur Simbara ont accueilli dans un spectacle de chants et de danses leurs hôtes du jour.

mardi 25 mai 2010

MAURITANIE-SOCIETE

Première déclaration d’abandon d’excision
78 communautés pulaar et hassanya se retrouvent ce 25 mai à Mbagne pour la première déclaration publique d’abandon de l’excision dans la République Islamique de la Mauritanie. La première du genre organisée par les communautés en partenariat avec Tostan, le Gouvernement et les différents partenaires depuis le début de l’exécution du projet dans ce pays en 2007. Cette déclaration est le fruit des résultats du Programme de Renforcement des Capacités Communautaires depuis 2007 en Mauritanie renforcés par des activités de sensibilisation et de mobilisation sociale dans la région du Brakna où l’excision est très fortement pratiquée (plus de 76%).
« Toutes les dispositions sont prises pour donner à l’évènement tout l’éclat et le succès qu’il mérite », assure Mamoudou Samba Diop, un des promoteurs locaux du développement communautaire.
Depuis 2007, l’ONG internationale Tostan exécute dans le département de Mbagne, comme dans d’autres localités de la région du Brakna, un programme intitulé « Education des droits humains et promotion de l’abandon des pratiques néfastes telles que l’excision », en partenariat avec le MASEF et l’UNICEF. Mbagne est une commune défenseur des droits humains qui a beaucoup œuvré pour la promotion du droit à la santé de la fille et de la femme. Cinq classes d’une capacité d’accueil moyenne d’accueil de 55 élèves sont ouvertes dans ce département phare de la vallée : à Mbagne, Mbahé, Bagodine, Ndiawaldi Mango et Garlol (source : Abdoulaye Bâ, superviseur de la zone Bababé/Mbagne). Les bénéficiaires ont apprécié le contenu des modules de formation ainsi que les méthodes d’enseignement.

De plus amples informations vous seront envoyées dans les 48 heures.

mardi 18 mai 2010

SENEGAL- SOCIETE


Promotion de la santé des filles et des femmes

L’ONG TOSTAN a organisé ce 15 mai un atelier de partage sur la stratégie de mise en œuvre du programme de l’abandon des pratiques néfastes à la santé des filles et des femmes et l’application de la Théorie de Gerry Mackie. Une trentaine de jeunes issus des différentes structures de jeunesse de la commune de Kolda ont pris part à ce séminaire. Ces jeunes projettent d’organiser des caravanes de quartier les mois à venir à l’intérieur de la commune, ceci pour mieux sensibiliser les populations sur ces violences faites aux femmes. L’objectif que vise TOSTAN, c’est de parvenir à organiser à Kolda une déclaration départementale d’abandon d’ici novembre 2010. 

TOSTAN peut désormais compter sur les mouvements de jeunesse pour mener sa croisade contre les mutilations génitales féminines. Une trentaine de jeunes du département de Kolda viennent d’être sensibilisés ce samedi 15 mai sur les effets néfastes des pratiques telles que l’excision, les grossesses et mariages précoces et  forcés qui existent encore au Fouladou. Selon le coordonnateur régional de l’ONG Tostan, « ces jeunes formés vont sensibiliser à leur tour les populations de la commune de Kolda à travers des caravanes de quartiers » renseigne Abdoulaye Kandé. Au cours de cet atelier, le partage a également porté sur les sept instruments internationaux liés aux droits humains et sur la théorie de Gerry Mackie qui avait fait ses preuves en Chine dans le cadre de « la lutte contre le bandage des pieds ». Les organisateurs de cet atelier entendent transférer cette théorie dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

lundi 10 mai 2010

MAURITANIE - SOCIETE

                                                      
    ABANDON DE L’EXCISION : M’Bagne prend le parti des femmes
Les populations de Garlol Niabina et partant de tout le département de M’Bagne comptent indiquer la voie en faisant la première déclaration sous régionale d’abandon de l’excision, des mariages précoces et forcés. Ainsi, une cérémonie de déclaration solennelle et publique d’abandon de l’excision et de la détermination des communautés à mettre un terme à cette pratique qui atteint la dignité des jeunes filles se déroulera, le 25 mai prochain à M’Bagne.
Les 30 communautés bénéficiaires issues de la région du Brakna, les villages adoptés ainsi que des délégations venant du Mali, de la Gambie, de la Guinée conakry, de Bissau et du Sénégal  prendront part à cette cérémonie, une première en Mauritanie. La décision de ces communautés vise à contribuer au mouvement national en faveur de la défense des droits humains, et à la promotion de la santé de la femme.
Une initiative encouragée par les autorités gouvernementales et  l’ONG Tostan. Le rêve est permis de voir la Mauritanie arriver à l’abandon total  de l’excision comme voulu dans le plan d’action 2010-2015.
 
Blog personnalisé par Salim Dramé