mercredi 28 juillet 2010

SENEGAL-SOCIAL

Confinée à la lutte contre l’excision : L'Ong Tostan veut sortir de ce prisme déformant

L'Organisation non gouvernementale (Ong) Tostan, créée depuis 1991, continue d'être perçue comme une organisation de lutte contre l'excision et les mariages précoces. Une perception populaire qui occulte les efforts de cette structure humanitaire pour améliorer le quotidien des communautés de base. A l'exemple de ces projets dans la région de Kaolack.

KAOLACK - Un programme d'alphabétisation dans des villages reculés du Rip, un appui à la case de santé de Tchichet Keur Sanou dans la communauté rurale de Latmingué, une caisse d’épargne et de crédit à Gapakh dans la communauté rurale de Paos-Koto, telle est la large palette d’activités de l'Ong Tostan dans le Saloum, où n’apparaît nulle part la lutte contre « la pratique », un doux euphémisme pour évoquer l'excision des jeunes filles. « Ce volet de notre action [la lutte contre l'excision et les mariages précoces] participe de la vision de notre organisation de communautés renforcées par l'éducation et le respect de la dignité humaine pour tous, mais à côté, nous développons d'autres actions pour les sortir par elles-mêmes de la pauvreté », précise Abdou Aziz Sy, le coordonnateur régional de Tostan à Kaolack, en marge d'une visite de terrain des projets menés dans les départements de Kaolack et de Nioro.

lundi 26 juillet 2010

NDOFFANE / ALPHABETISATION ET PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

10 villages du « lagheme » soutiennent le projet « tostan »


Un effectif de dix (10) villages des communautés rurales situées dans l’arrondissement de Koumbal vient d’accueillir le projet d’alphabétisation et de promotion des langues nationales lancé par « Tostan Senegal » dans le cadre de son programme de formation attribué aux populations rurales. Ils ont même organisé leur premier atelier de sensibilisation et d’harmonisation hier ; jeudi 23 juillet à Ndoffane.


L’objectif de cette rencontre, pour ce partenaire au développement, était surtout de montrer aux différents acteurs pilotes des programmes locaux, que « Tostan » ne s’est pas seulement limitée dans la lutte contre l’excision et les mariages forcés, mais qu’elle s’est aussi investie dans d’autres domaines d’intervention tels que l’éducation, la formation la micro-finance, la santé, entre autres, pour mieux répondre aux aspirations des populations locales.

C’était aussi l’occasion de voir avec les chefs de services locaux les modalités qu’il convient d’adopter pour asseoir au sein de l’ensemble des collectivités un programme d’alphabétisation destiné au maximum d’ethnies présentes dans ces dix villages cibles. Mais le plus important dans tout cela c’est de contribuer au renforcement des résultats obtenus en matière de couverture de la taxe rurale, et attribution des pièces d’état civil aux nouveaux nés répertoriés au sein de ces mêmes villages.

Même si dans certaines communautés rurales, comme Thiaré, on continue encore à se lamenter des difficultés de la vie et de l’état criard de la pauvreté, il reste toutefois évident que le volet mobilisation des ressources est aussi pour « Tostan » une condition incontournable de renforcement des capacités pour les populations.

 
Blog personnalisé par Salim Dramé