Confinée à la lutte contre l’excision : L'Ong Tostan veut sortir de ce prisme déformant
L'Organisation non gouvernementale (Ong) Tostan, créée depuis 1991, continue d'être perçue comme une organisation de lutte contre l'excision et les mariages précoces. Une perception populaire qui occulte les efforts de cette structure humanitaire pour améliorer le quotidien des communautés de base. A l'exemple de ces projets dans la région de Kaolack.
KAOLACK - Un programme d'alphabétisation dans des villages reculés du Rip, un appui à la case de santé de Tchichet Keur Sanou dans la communauté rurale de Latmingué, une caisse d’épargne et de crédit à Gapakh dans la communauté rurale de Paos-Koto, telle est la large palette d’activités de l'Ong Tostan dans le Saloum, où n’apparaît nulle part la lutte contre « la pratique », un doux euphémisme pour évoquer l'excision des jeunes filles. « Ce volet de notre action [la lutte contre l'excision et les mariages précoces] participe de la vision de notre organisation de communautés renforcées par l'éducation et le respect de la dignité humaine pour tous, mais à côté, nous développons d'autres actions pour les sortir par elles-mêmes de la pauvreté », précise Abdou Aziz Sy, le coordonnateur régional de Tostan à Kaolack, en marge d'une visite de terrain des projets menés dans les départements de Kaolack et de Nioro.