lundi 18 juillet 2011

MAURITANIE-SOCIAL

Tostan distribue des valises solaires à 6 communautés villageoises.
Le maire de la commune de Boghé, M. Bâ Adama Moussa a présidé mercredi, en fin d’après-midi à la Maison des associations, la cérémonie de remise de valises solaires par l’ONG internationale Tostan, en partenariat avec « rural Energy Fondation »à 6 CGC (comités de gestion communautaire) du Brakna à l’issue d’un atelier de formation de 4 jours.   
En effet, du 10 au 13 juillet 2011, les représentants des CGC de Séno Boussobé, Ndiawaldi Mango, Ngoral, Sarandogou, Ndalèye et El Goss ont été initiés par M. Malik Niang, assistant au département des programmes de Tostan/Sénégal et coordinateur du projet Jokko, aux techniques d’utilisation de l’énergie solaire pour le développement communautaire.
Chaque CGC dispose désormais d’un panneau de 30 watt doté d’une batterie de 40 ampères et d’un onduleur de 150 watt avec une capacité de rechargement de 15 téléphones en moyenne par jour. 
Un accent particulier a été mis sur les précautions à prendre pour un usage plus durable et plus performant : exposer les panneaux au nord, éteindre l’onduleur après usage, éviter les chargeurs douteux, éviter d’exposer la valise sous la pluie ou dans un endroit humide etc. Selon le formateur M. Niang, cette expérience a été déjà initiée par Tostan en partenariat avec le télécentre Jokko dans 7 villages du département de Vélingara (Région de Kolda/Sénégal) avec des panneaux moins puissants que ceux attribués aux CGC du Brakna (20 watt contre 30, batteries de 20 ampères contre 40).

jeudi 7 juillet 2011

DJIBOUTI-SOCIETE


Première Déclaration à Djibouti: 92 communautés déclarent abandonner l'excision

l'engagement des communautés
(Crédit journal La Nation)

Le 3 juillet 2011, 92 communautés de Djibouti ont annoncé publiquement l’abandon de l’excision. C’est la première fois qu’une telle annonce a lieu dans ce petit pays d’Afrique de l’Est. Quelques 700 participants ont représenté  les communautés de tout le pays, de la capitale aux régions du nord et du sud.
200 dignitaires, dont des représentants des autorités gouvernementales locales, des parlementaires, des leaders religieux, des associations de la société civile et des représentants des missions diplomatiques ont assisté à la cérémonie parrainée par la première dame Ms Kadra Mahamound Haid. Des coordinateurs de Tostan Somalie et des représentants du Somaliland et du Puntland ont aussi participé à l'événement.

La foule dansant et chantant devant le Palais du Peuple a marqué le début des festivités tôt dans la soirée. En moins d’une heure une caravane de plus de 30 bus a circulé à travers la ville vers le stade municipal pour la cérémonie de déclaration. Près de 1000 hommes, femmes et enfants ont rempli le stade pour une soirée riche en discours de remerciements, en performances d’artistes, sketchs, danse et poésie. La déclaration publique a été lue en langues locales afar, somali et arabe par trois représentants du nord, du sud du pays et de la ville de Djibouti.
La déclaration d’abandon de l’excision est le fruit d’une mobilisation des communautés pour la défense des droits humains et de la santé des jeunes filles. Depuis trois ans, 33 des communautés ayant annoncé l’abandon de l’excision ont participé au Programme de Renforcement des Capacités Communautaires de Tostan durant lequel elles ont acquis des connaissances sur les droits humains, la démocratie, la santé, l’hygiène et la gestion de projet.
L’une après l’autre, ces communautés ont partagé leurs nouvelles connaissances avec les communautés voisines grâce à un processus de diffusion organisée. A travers ces discussions, les communautés ont compris l’existence d’un lien entre les conséquences néfastes de l’excision sur la santé et le droit à la santé des jeunes filles puis ont collectivement décidé l’abandon de cette pratique. Tostan a mis en œuvre le Programme de Renforcement des Capacités Communautaires à Djibouti en partenariat avec l’UNICEF et le ministère de la promotion de la Femme. 


Traduction : Véronique Trystram
http://www.tostanfrance.com/actualite/a-la-une/premiere-declaration-publique-a-djibouti-92-communautes-declarent-abandonner-lexcision.html
Source:

samedi 11 juin 2011

GUINEE CONAKRY-SOCIETE

Bissikrima donne le ton

moment solennel de la déclaration

Sous un soleil de plomb, digne d’un été tropical, des personnes fusent de tous les coins pour rallier la place publique de Bissikrima. Drapés d’habits traditionnels parfois modernes, filles, garçons, adultes se précipitent. Le son de la musique malinké qui s’échappe des baffles se mélange à quelques chants de troupes culturelles et communautaires venues des différents villages. Un grand cercle est formé par les spectateurs sous des tentes servant d’abri. Au milieu les prestataires rivalisent de dextérité à travers la souplesse de leurs mouvements individuels. Ce décor ambiant précède l’ouverture de la cérémonie historique d’abandon de l’excision et des mariages précoces et forcés. C’est le préfet de Dabola, Monsieur Ibrahima Sy SAVANE qui, accompagné d’une forte délégation de représentants du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique ainsi que du ministère des Affaires Sociales, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, a ouvert la cérémonie. «Cette cérémonie démontre la volonté politique de notre gouvernement de défendre et de promouvoir les droits humains en général et les droits des femmes et des filles en particulier». C’est avec cet engagement fort des gouvernants à côtés des communautés et des organisations non gouvernementales que le Préfet a parlé à l’assistance. Aussi n’a-t-il pas manqué de rehausser le travail accompli à travers le projet ESPOIR par le consortium Pathfinder International, PSI et Tostan, en soutenant que «l’abandon de l’excision par la promotion des droits humains est une contribution immense dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement en Guinée».
discours de l'Imam El hadji Mamadou BARRY
Dans la continuité, des séries de discours et allocutions ont ponctué l’évènement. Le témoignage de l’imam El Hadji Mamadou BARRY a été un des moments forts de la déclaration. L’imam a fait un argumentaire en convoquant l’ensemble des textes et lois religieux sur la question de l’excision. A la fin de son discours, des voix se sont élevées pour dire que la question de l’argument défendant la pratique de l’excision ne tient plus à cause de tout l’éclaircissement de l’imam. Dans la foulée, la troupe de Bissikrima a présenté un sketch sur les méfaits de l’excision. L’exciseuse habillé en rouge, à la fin du sketch a mis un habit tout blanc. Ce, pour symboliser la nouvelle vie, la renaissance et l’aube de santé maternelle et infantile ainsi que de respect des droits humains qui s’élevait sur Bissikrima. Une aube qu’ils souhaitent voir dans toute la Guinée et dans l’Afrique entière, comme on pouvait le lire sur une pancarte où il est écrit «A bas l’excision en Afrique».
Message fort pour les parents et acteurs
Le moment solennel de la déclaration a été la lecture du texte en Malinké puis en Français. Ainsi, les 197 communautés regroupées à Bissikrima ont dit avoir pris «solennellement la décision, en toute connaissance de cause, de renoncer définitivement à l’excision, et aux autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la mère et de l’enfant, afin de garantir et de faire valoir les droits de nos filles à la santé, à la préservation de leur intégrité physique et de leur dignité humaine». A sa suite, le Directeur du Projet Espoir Monsieur Issa SIDIBE de Pathfinder International a tenu à rappeler que la déclaration résulte d’un long processus et que «les modules, qui ont été mis en œuvre à travers le modèle de diffusion organisée de Tostan,  sont une approche innovatrice dans le sens qu’elle responsabilise la communauté entière y compris les leaders religieux, les chefs coutumiers et les exciseuses sur les questions des droits humains (intégrité physique, santé et éducation).
discours représentante ministère des affaires sociales
Pour finir, le Docteur Awa TOURE, Directrice nationale adjointe de la Santé Publique, représentante du ministère des Affaires Sociales, de la Promotion Féminine et de la Petite Enfance s’est adressée à l’assistance en ces termes «cette cérémonie d’abandon de l’excision est un geste symbolique d’une très grande importance que vous, représentants des 197 communautés venez de poser. A partir de cet instant, vous êtes parmi les grands pionniers de l’abandon de l’excision et sans nul doute votre exemple sera bientôt suivi par d’autres communautés. Compte tenu de l’importance du serment dans nos sociétés, je demeure convaincue que celui-ci sera tenu».

Envoyé spécial
Malick GUEYE

lundi 30 mai 2011

GUINEE CONAKRY-SOCIETE

Communique de presse: déclaration publique d’abandon de l’excision de la haute guinée


Le "Projet Espoir" est un projet de santé maternelle et infantile financé par l'USAID pour une période de deux ans (2009-2011) et mis en oeuvre par un consortium de trois organisations (Pathfinder International/ PI, Population Services International/PSI, Tostan) et dont le leader est Pathfinder International.

Ce projet appui le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique dans sa vision de réduction du taux de mortalité maternelle et infantile en assurant la promotion de l’abandon de l’excision et des pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la mère et de l'enfant en Guinée.

Après avoir bénéficié de renforcement de capacités et prenant conscience des conséquences immédiates et futures liées à l'excision et aux pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la mère et de l'enfant, 197 communautés de Faranah, Dabola, Kouroussa et Kankan, ont pris l'initiative d'organiser une déclaration publique d'abandon de l'excision et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la mère et de l'enfant.

Cette déclaration, placée sous la présidence d'honneur de son Excellence Madame la Ministre d'Etat des Affaires sociales, de la Promotion Féminine et de l'Enfance, aura lieu du 04 au 05 juin 2011 à Bissikirima, Préfecture de Dabola.

DIRECTION DU PROJET ESPOIR

lundi 16 mai 2011

SENEGAL-EDUCATION

Soixante facilitateurs de Tostan  ont démarré une session de renforcement de capacités en lecture, écriture et calcul ce jeudi 12 mai à Kolda. Cette session de formation, d’une durée de cinq jours, va être dispensée dans les langues nationales Pulaar, Mandinka et Soninké. Elle s’inscrit dans le cadre du programme conjoint UNICEF / UNFPA déroulé par l’ONG TOSTAN dans les régions de Sédhiou et Kolda. 
L’ONG de Tostan  entend faire de l’autonomisation des communautés bénéficiaires de ses programmes une de ses priorités. Ainsi, son coordonnateur régional vient de procéder, à l’ouverture d’une session de renforcement de capacités au profit de ses facilitateurs,  en collaboration avec les autorités ce jeudi 12 mai à Kolda. Ce module dénommé Aawdé 1 vise « à apprendre à lire, écrire et calculer pour mieux gérer les activités communautaires par la transcription en langues nationales », renseigne Abdoulaye Kandé. Pour cette formation, ce sont les  langues les plus parlées dans la région telles que le Pulaar, le MandinKa et le Soninké qui sont à l’honneur, ceci pour permettre aux communautés des régions de Kolda et de Sédhiou de mieux participer aux actions de développement à la base. Pour le premier adjoint au maire Barou Baldé qui a présidé la cérémonie officielle d’ouverture, ce séminaire arrive à son heure en ce sens qu’il va contribuer au renforcement des possibilités de communication des communautés par l’utilisation de l’écrit notamment les SMS. Mais aussi ce module va aider  les populations bénéficiaires à mieux mener leurs activités. « Une fois formées, nos braves populations pourront désormais se servir de l’écrit dans leurs activités de tous les jours : économie, santé et hygiène entre autres », martèle Monsieur Baldé.
A signaler que ces facilitateurs avaient bénéficié antérieurement  de formation sur « La Démocratie, Les Droits humains et Le  processus de résolution de problèmes » puis sur la «Santé et Hygiène »  A travers cette série de formations l’ONG Tostan entend ainsi contribuer  à l’éveil des consciences des communautés bénéficiaires en vue d’obtenir à leur niveau un changement de comportement et  de mentalité afin qu’elles puissent participer pleinement au développement socio-économique du Sénégal.

Ismaila MANSALY / koldanews

jeudi 5 mai 2011

SENEGAL-ABANDON DE L'EXCISION

11 ans après Diabougou, la commune de Mbour rompt avec l’excision
les festivités riment avec la santé des filles
 et des femmes
Le dimanche 8 mai va se tenir à Mbour une déclaration départementale d’abandon de l’excision et des mariages précoces et forcés. Cette déclaration entre dans le cadre de l’accélération du processus d’abandon définitif de cette pratique. Devant regrouper 22 communautés, elle sera précédée d’un panel entre les communautés bénéficiaires et la presse à Nguékhokh. Ce panel a pour objet de permettre aux participants dans les classes de Tostan de partager leur expérience, en termes de savoir et de connaissances acquis, avec la presse et les autorités locales.
 Après Malicounda Bambara, Diabougou et Nguerigne Bambara, les ethnies manding, diola, peul, balante voire des maures ont pris l’engagement de rompre avec une tradition qui ne garantit pas la santé de leurs enfants. Depuis 2000, date de la dernière déclaration (Diabougou) dans le département de Mbour avec un taux 5% de pratique d’excision, beaucoup d’efforts ont été menés dans le but de rejoindre le mouvement historique déclenché depuis Malicounda Bambara en 1997. Par conséquent, en partenariat avec l’Unicef, l’Unfpa, Blaustein et le gouvernement du Sénégal, Tostan a mis en œuvre son programme de renforcement des capacités communautaires dans 27 villages dans le département de Mbour. Mettant toujours en avant l’approche droits humains respectueuse et inclusive, Tostan a développé avec les communautés la diffusion organisée des connaissances apprises et des bonnes pratiques tout en utilisant la radio comme outil majeur de sensibilisation. Il s’y ajoute des réunions inter villageoises qui ont permis les prises de décisions majeures dans le devenir des communautés.
La déclaration départementale de Mbour revêt un cachet particulier dans la mesure où les pays comme le Mali, la Mauritanie et la Gambie vont y participer. Ce réseau social existant et entretenu montre l’importance de la dynamique de groupe dans le changement des normes sociales.
 En plus, des autorités locales du département et de la région de Thiès, les sénateurs et députés du terroir ainsi que Madame le Ministre Thérèse Coumba Diop ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale seront de la partie.

jeudi 28 avril 2011

SENEGAL-JOURNEE NATIONALE DU TALIBE

Les talibés exigent plus de volonté politique de l’Etat
Marche des talibés

Comme à l’accoutumée la journée nationale du talibé a été célébrée ce mercredi à Thiès par la fédération des CGC de Thiès (ADC/VDDH). Cette journée revêt une importance capitale au Sénégal tant le problème de la situation des enfants talibés est sur toutes les lèvres. Des associations, organisations non gouvernementales ainsi que les pouvoirs publics se constituent en cadre fédérateur pour arriver à trouver des solutions durables face à cette problématique. Le Comité de gestion communautaire And Defar Cees, structure de pérennisation du programme de renforcement des capacités communautaires de Tostan a inscrit dans son agenda annuel la prise en charge de ces enfants pour améliorer leur vie. C’est tout le sens du respect de la célébration annuelle de cette journée des talibés par And Defar Cees.


And Defar Cees dans son engagement
Avec And Defar Cees/VDDH, la Plateforme pour la promotion des Droits Humain qui regroupent des ONG comme TOSTAN, Aide Action, ENDA, INTERMONDE et tant d’autres  et l’association des marabouts à Thiès ont réunis leurs effort  pour célébrer cette journée nationale du talibé. Ces structures unies pour la même cause n’ont pas caché leur mécontentement sur les lenteurs des autorités étatiques quant à leur prise de décision visant à faire améliorer la vie de ces enfants. Ces derniers ont dans leur marche réitéré à nouveau leur demande envers ces autorités de promouvoir et construire des écoles coraniques modernes, la certification des maîtres coraniques et leur prise en charge par l’Etat.




Oumou DIOP
Tostan Sénégal/Thiès

mercredi 27 avril 2011

MAURITANIE-SEMINAIRE SUR LE PRCC

Brakna : à Boghé séminaire d’imprégnation sur le programme de Tostan du 24 au 27 avril 2011.
La maison des associations de Boghé abrite du 24 au 27 avril 2011, un atelier dans le cadre du partenariat entre Tostan/ Unicef/ Masef pour l’exécution du projet intitulé « renforcement des capacités des communautés mauritaniennes pour la promotion de l’abandon de l’excision ». L’objectif primordial est de former les différents partenaires locaux sur l’approche et le contenu du programme de Tostan. 
Le Hakem du département de Boghé M. Ahmedna Ould Mohamed Lemine a ouvert cet atelier devant une vingtaine des représentants des ONG, Associations et Coopératives du département de Boghé.
Le coordinateur national Mamadou Baba Aw a dans son allocution de bienvenue expliqué que cette ONG est une organisation non gouvernementale qui transmet aux participants de son programme d’éducation de base les connaissances et compétences nécessaires pour devenir des acteurs, responsables, capables de prendre en charge leur développement économique et d’amener des changements sociaux durables au sein de leur communauté.

vendredi 15 avril 2011

MAURITANIE-PARTAGE DU PRCC

Aleg : Tostan sensibilise ses partenaires locaux sur le contenu de son programme en Mauritanie
séminaire de partage avec les partenaires à Aleg

Dans le cadre de l’exécution du projet intitulé« renforcement des capacités des communautés mauritaniennes pour la promotion de l’abandon de l’excision », l’ONG internationale Tostan, en partenariat avec l’Unicef et le MASEF a organisé du 12 au 14 avril 2011, dans les locaux de son siège, un séminaire d’imprégnation sur l’approche et le contenu de son programme. 
Cette session est organisée à l’intention des partenaires au développement, les représentants des organisations de la société civile, des associations de jeunes et des coopératives féminines.
Après l’ouverture officielle marquée par une allocution de bienvenue aux participants prononcée par le maire de la commune, M. Mohamed O. Ahmed Challah, le coordinateur national de Tostan, M. Mamadou Baba Aw, a présenté un large aperçu sur le contenu et l’approche du programme de son ONG en Afrique et particulièrement en Mauritanie.
Il s’agit, a-t-il précisé, d’un projet de renforcement des capacités communautaires axé dans la classe (Kobi 1 et 2, Aawde) et dans la communauté (formation des comités de gestion communautaire, activités de mobilisation sociale, petits projets et AGR) ». Les modules de classes portent sur la démocratie, les droits humains et le processus de résolution des conflits, la santé et l’hygiène ainsi que l’alphabétisation, le calcul et la gestion de projets. 

SENEGAL-DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE

Foire régionale de kolda : les CGC à l’œuvre
un des deux stands de Tostan
Tostan dans sa mission de capacitation des communautés pour un développement durable dans le respect des droits humains a participée à la foire régionale avec 12 CGC. Deux stands ont été loués pour cette occasion. L’un servait d’exposition des matériels pédagogiques utilisés dans le programme de renforcement des capacités communautaires et l’autre était alloué aux comités de gestion communautaires qui à leur tour exposaient les produits issus des activités génératrices de revenus.
Visite guidée dans les stands de Tostan
Au stand de Tostan, le PRCC a été  présenté aux visiteurs, pour informer le public sur le programme de Tostan. A ce titre les visiteurs étaient comblés par les explications fournies par Dame Gueye et les deux superviseurs d’appui au développement (Boubacar Mballo et Mamadou Diarra Camara). « Tostan n’a pas un programme d’excision, mais déroule un programme qui consiste à  renforcer les capacités des communautés pour un développement durable dans le respect des droits humains, afin de rendre autonome ces communautés et que celles-ci participent pleinement, efficacement  au développement de leur terroir », ont-ils tenu à clarifier.

vendredi 25 mars 2011

SENEGAL-ENERGIE SOLAIRE EN MILIEU RURAL

Lamarana Bâ : Le levier du progrès
Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre une femme avec une histoire si extraordinaire que celle de Lamarana Ba. Mère de sept enfants, militante locale dans le domaine d’hygiène, et résidente de Kibassa, un village qui se trouve dans le département de Médina Yoro Foulah dans la région de Kolda, Lamarana a passé toutes ses 41 années dans son village natal, Kibassa. Elle n’est jamais allée à l’école, son père, un érudit du coran refusait catégoriquement que ses filles aillent à l’école française et doivent rester à la maison pour faire le ménage. 
Lamarana ne s’est jamais baissée les bras, déterminée à acquérir de la connaissance. C’est ainsi en 2008, qu’elle participe au Programme pour le Renforcement des Capacités Communautaires (PRCC) de Tostan. Elle fait partie des premières dames qui ont suivi du début à la fin le PRCC. Elle a reçu une formation sur les droits humains, les principes d’hygiène, la micro finance, l’alphabétisation des langues maternelles.
Mariée, Lamarana Ba est une femme battante, un leader de groupe de 56 participantes sur les cours de micro entreprises pour le bien-être économique et social de Kibassa. 

SENEGAL-ENTREPRENARIAT FEMININ


Fatou Diouf: Le voyage d'une vie
Âgée de 45 ans, Fatou Diouf est originaire du village de Keur Sanou, dans l’arrondissement Koumbal, plus précisément dans la communauté rurale de Latmingué, dans la région de Kaolack. Mariée et mère de cinq enfants, Fatou passe ses jours en s’occupant des tâches ménagères, l’éducation de ses enfants, et à gérer son petit commerce qui lui permet de subvenir aux besoins primaires de sa famille. Grâce à un programme de microcrédit, Fatou est devenue une véritable commerçante, participant aux activités génératrices de revenus comme l’élevage, la vente d’huile d’arachide et de fatayas (beignets sénégalais à base de farine et de la sauce de tomates, d’oignons et de poisson). Son mari, Ousmane Cissé apprécie son apport, sa participation aux dépenses quotidiennes et à l’épanouissement de sa famille.

Désormais, Fatou fera encore un pas en avant et apportera plus d’opportunités, non seulement à sa propre famille, mais à toutes les familles du village. Choisie parmi les femmes du village, Fatou Diouf va quitter son village pour les six prochains mois pour aller en Inde. Elle se lancera dans cette grande aventure pour participer à une formation à Barefoot College, une organisation non gouvernementale (ONG) qui se trouve à Tilonia, en Inde. A la fin de cette formation Fatou Diouf sera la seule femme ingénieure dans son village et aura la capacité d’installer 50 panneaux solaires à Keur Sanou.

mercredi 16 mars 2011

SENEGAL-EDUCATION

Tostan forme ses facilitateurs en promotion des droits humains

Au total 33 facilitateurs de l’organisation internationale Tostan ont entamé lundi 14 mars à Kolda (sud), une session de formation de 21 jours notamment en droits humains et participation locale, a constaté le correspondant de l’APS.
«Nous démarrons ce lundi une session de formation de 21 jours pour 33 facilitateurs de Tostan sur les droits humains, la démocratie et le processus de résolution des problèmes dans nos communautés», a déclaré Abdoulaye Kandé, coordonnateur de l’organisation à Kolda.
Selon lui, Tostan met en œuvre un projet appuyé par un donateur anonyme à travers 50 centres et un autre projet soutenu par l’UNICEF avec 60 centres répartis dans les régions de Kolda et Sédhiou (sud).
«Le projet qui prend en compte cette formation de facilitateurs est appuyé par les communautés de Madrid et cible 30 centres dans le département de Médina Yéro Foula ou nous allons ouvrir des centres de formations notamment dans l’arrondissement de Niamine et Ndorna, zone frontalière de la Gambie», a ajouté M. Kandé.

MALI - SÉNÉGAL


Stratégie transfrontalière pour l’abandon de l’excision 

Les initiatives pour l’abandon de l’excision se multiplient dans les communautés villageoises, à la frontière sénégalo-malienne. En 2010, au Sénégal, 28 % des femmes déclaraient avoir été excisées. Au Mali, il n’existe toujours pas de loi interdisant cette pratique.
Cérémonie solennelle pour la noble cause de la promotion de l’abandon de l’excision dans le sud-est du Sénégal. Les représentants de près de 90 villages sénégalais et maliens se sont engagés à abandonner cette pratique ancestrale portant atteinte au droit sexuel des femmes, a-t-on appris lundi auprès d’une ONG locale.
Venus nombreux, 1 500 participants se sont rassemblés dans le village de Gathiary, dans la région de Tambacounda, pour participer à la cérémonie de  «déclaration d’abandon de l’excision et des mariages précoces et forcés des filles».
Avancées significatives
De nombreuses femmes avec enfants et nouveaux nés avaient fait le déplacement, représentant « 70 villages sénégalais et 19 villages maliens », a indiqué à l’AFP Ali Ba, de l’ONG Tostan. Une bonne nouvelle pour la région de Tambacounda où le taux de prévalence de l’excision est de 93 %, l'un des plus forts du pays.
En février, dans la région de Kaolack, au sud-est de Dakar, 58 communautés avaient déjà annoncé l’abandon de l’excision, en pointant les conséquences désastreuses de telles pratiques imposées aux jeunes filles. Depuis 1997, l’action de Tostan au Sénégal a permis d’atteindre «4 751 communautés sur les 5 000 ciblées» par l’association, a affirmé M. Ba. Avec l’aide de chefs religieux sénégalais et maliens, des «rencontres de sensibilisation inter-villageoises» avaient été organisées en amont de la cérémonie.
« Il s'agit pour Tostan d'accompagner les populations à faire la promotion de la stratégie transfrontalière » en matière de promotion de l’abandon de l’excision, a souligné le coordinateur national de l’ONG, Khalidou Sy.
Disparités régionales
Mais les performances en matière d’abandon de l’excision  ne sont pas égales entre les deux pays. Le Mali est à la traine par rapport au Sénégal, qui a adopté une loi interdisant l’excision depuis 1999 et prévoit l’abandon total de ces pratiques d’ici 2015.
Véritable problème de santé publique, l’excision concerne 85 % des femmes de 15 à 49 ans selon l’Enquête démographique et de santé au Mali (EDSM) de 2006. La moitié des cas sont pratiqués sur des fillettes de moins d’un an. Au Sénégal, les chiffres sont moins catastrophiques, «35 % des femmes de 15 à 49 ans en milieu rural, et 22 % en zone urbaine» sont victimes de l’excision, d’après l’Enquête démographique et de santé au Sénégal (EDSS) en 2005.
Les disparités restent importantes selon le milieu de résidence. Loin des villes, l’excision est plus courante, toujours très ancrées dans les pratiques traditionnelles. Dans certaines communautés, les filles sont encore excisées en cachette ou conduites dans des pays voisins où l’excision n’est pas interdite, témoignent des acteurs sur le terrain.
Selon Tostan, ce sont majoritairement les communautés mandingues et soninkés qui pratiquent l’excision. Lesquelles affectent deux à trois millions de filles et femmes chaque année en Afrique. 

jeudi 10 mars 2011

SENEGAL-JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME

La maison d’arrêt pour femmes de Liberté VI : Plaidoyer pour une discrimination positive en faveur des femmes détenues

L'humanité toute entière a rendu hommage à la femme ce mardi 8 mars sous le thème "Egal accès à la formation et à l'emploi décent: quelles perspectives?". Au Sénégal, les femmes vulnérables, en difficulté et celles en conflit avec la loi n'ont pas été du reste. L'Administration pénitentiaire de la Maison d'arrêt et de correction (Mac) pour femme de Liberté VI et l'Ong Tostan ont fêté la femme en milieu carcéral. Cette manifestation a été un prétexte pour la Directrice  de cette structure de plaider pour une discrimination positive pour cette frange, compte tenu de ses besoins spécifiques.
"Cette frange de la population a besoin de justice, d'équité et parfois d'une discrimination positive, compte tenu de ses besoins spécifiques. Cette attention particulière, au-delà des considérations morales et humaines, est soutendue par la norme internationale édictée en matière de gestion des personnes privées de liberté". C'est Agnès Diogoye, la directrice de la Maison d'arrêt et de correction (Mac) pour femme de Liberté VI qui plaide ainsi en faveurs des femmes détenues. C'est à l'occasion de la Journée mondiale de la femme célébrée hier mardi 8 mars avec les détenues dans l'enceinte de son établissement.  
Selon Agnès Diogoye, la célébration de la journée en milieu carcéral revêt un cachet  particulier, eu égard à la spécificité et à la particulière vulnérabilité de la cible. Toutefois, à l'image de leurs soeurs libres, la manifestation "offre l'opportunité de faire le point sur leurs préoccupations majeures qui, ici (en prison -ndle-), se déclinent en termes de respect de leurs droits, d'amélioration de leurs conditions de détentions, d'individualisation de la peine et de perspectives de réinsertion sociale, etc.". Et de préciser que le fait d'être en prison (qui est une privation de liberté) ne doit pas priver ces reprises de justice de certains droits.  
 C'est le respect de cette réglementation supra nationale, gage du respect des droits humains qui a amené les autorité à poser des actes allant dans le sens de la prise en compte de la problématique du genre en milieu carcéral. Ce qui fait que, comparée aux autres forces de défenses et de sécurité, l'Administration pénitentiaire est pionnière en matière en matière de féminisation des personnelles avec la première promotion de surveillantes de prison recruté depuis 1983.  
 Présentement, l'effectif  des femmes s'élève à 247 agents, soit 17 % de l'effectif global de l'administration pénitentiaire. Mieux, "au plan qualitatif, nous comptons 5 femmes officiers, qui toutes occupent des postes de responsabilité (chef de service ou directeur d'établissement pénitentiaire)" poursuit-elle avant d'inviter à méditer sur la pensée "On dit qu'on ne connaît pas un pays, tant que l'on n'a pas pénétré dans ses prisions. Un pays ne devrait pas être juger par sa manière de traiter ses citoyens les mieux placés, mais ses citoyens les plus défavorisés". 
 Mme Molly Melching, directrice exécutive de Tostan explique son soutien à ces détenues en  cette journée aux femmes par le fait qu’il y a beaucoup de femmes incarcérées qui n’ont jamais reçues d’éducation de base et qui souvent se trouvent en prisons par manque d’information, d’éducation.  C'est pourquoi l'Ong propose un programme d’éducation de base sur leurs droits, leurs responsabilités, la santé, la santé de la reproduction surtout en vue de les doter de certaines capacités et aptitudes pour réintégrer la société.  
A la date d’hier La Mac pour femme de Liberté VI comptait 92 détenues, dont 74 provisoires parmi lesquelles 53 Sénégalaises majeures, 20 étrangères et une mineure sénégalais. Sur les  18 autres qui sont condamnées, il y a 15 détenues sénégalaises majeures, une pour contrainte par corps et 2 étrangères. Ces femmes sont détenues pour, entre autres, usage de drogue, infanticide, coups et blessures volontaires, associations de malfaiteurs.  
 Ces mineures et majeures y reçoivent, dans le cadre du programme de préparation à la réinsertion sociale, des formations en coiffure, couture, teinture. Une salle polyvalente leur est également réservée avec une bibliothèque où elles apprennent des cours de Coran, de Catéchisme et l’alphabétisation.

vendredi 18 février 2011

SENEGAL-SOCIAL

Tostan au Forum social mondial
Les délégations au Forum social mondial (FSM) – des représentants d'organisations ainsi que ceux qui, simplement, s’y intéressaient   ont afflué au Sénégal. A travers tout Dakar et bien au-dela, le bourdonnent est devenu manifeste.
Lundi matin, normal à l’université Chiekh Anta Diop, le bavardage des étudiants occupés fait écho sur le campus social. Des groupes de personnes discutent et s’entretiennent dans différentes langues nationale comme étrangère.   Des foules anglaises, arabes, espagnoles et portugaises venues ont rejoint leur chœur en tant que participants  au Forum.
A peu près 75.000 participants à partir d'une gamme largement diversifiée de zone de provenance et de disciplines se sont rassemblés. Journalistes sud-américains, syndicalistes français et  militantes palestiniennes pour n'en citer que quelques-uns de ceux qui étaient représentés, se sont rejoints par une myriade d'organisations de partout en Afrique. Petites comme grandes  constituent l'ossature de cette semaine dynamique.
FSM s’est créée il y a dix ans pour agir comme un contrepoids idéologique au Forum Economique Mondial qui se déroule chaque année à Davos, en Suisse à peu près au même moment. On critique souvent cette contrepartie suisse pour son programme capitaliste et ses tendances pro mondialiste, tandis que FSM vise à créer un espace dans lequel les mouvements de base et les causes humanitaires ont une plate-forme sur laquelle ils peuvent mieux promouvoir leur travail.
Tostan avait un stand de bonne taille à proximité de la salle à manger qui a accueilli un flux important de passionnés de développement tout au long de la semaine, dont beaucoup étaient pleines de la gamme de spécialités sénégalaises sur l'offre autour de nous, qui ont contribué à créer une atmosphère animée. A cela s’ajoutent les épanchements spontanés de la musique, de danse et de protestation que s’épanouissent chaque jour d’une manière sporadique et qui se répercutent sur tout le campus.
Nous avons doublé notre stand avec les dessins de "la boîte aux images", une aide visuelle utilisée par les facilitateurs de notre programme de renforcement des capacités communautaire (PRCC) pour encourager les discussions sur les droits de l'homme entre les participants. Comme nous l'avons expliqué aux visiteurs, le PRCC n’aborde pas que la question des droits humains et les responsabilités, mais elle promeut une maîtrise des mécanismes de la lecture, de l'écriture et du calcul dans 16 différentes langues nationales dans les huit pays où nous intervenons en Afrique.

En collaboration avec l'UNICEF, L’initiative Jokko favorise les compétences acquises dans le programme au moyen de téléphones mobiles et la messagerie texte SMS, en connectant à même les villages les plus loin à l'ensemble de la communauté. La valise solaire Jokko que Tostan exposait a attiré des foules d’ étudiants curieux, désireux d'apprendre davantage sur ce projet. Nous tenions à souligner que Tostan est principalement une organisation qui promeut l'éducation durable, dirigé mené aussi par la communauté. Il y a également d'autres projets tels que la protection des enfants et le travail dans les prisons de femmes qui ont fait l’objet de partage avec les visiteurs tout au long du forum.
À plusieurs reprises, le personnel de Tostan a parlé avec des hommes et des femmes ayant bénéficié directement du programme. Pour ces visiteurs l’organisation Tostan a participé profondément dans le changement de leur et de leur environnement.  L’exemple d’une ancienne participante des classes de Tostan en Casamance peut être cité. Grâce à la maîtrise de l’éducation et des modules dont elle a bénéficié à travers le programme elle travaille aujourd’hui avec un groupe de femmes locales pour la promotion de l'éducation des enfants.
À la fin d'une semaine fatigante, mais extrêmement satisfaisante, Tostan a parlé avec des personnes passionnées et engagées, désireuses d’apprendre et de partager des idées. Nous espérons nous appuyer sur les contacts pris, et nouer des collaborations à partir desquelles notre organisation et les autres partenaires potentiels en profiteront à jamais
William SCHOMBURG
Assistant Département communication Tostan
 
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