vendredi 18 février 2011

SENEGAL-SOCIAL

Tostan au Forum social mondial
Les délégations au Forum social mondial (FSM) – des représentants d'organisations ainsi que ceux qui, simplement, s’y intéressaient   ont afflué au Sénégal. A travers tout Dakar et bien au-dela, le bourdonnent est devenu manifeste.
Lundi matin, normal à l’université Chiekh Anta Diop, le bavardage des étudiants occupés fait écho sur le campus social. Des groupes de personnes discutent et s’entretiennent dans différentes langues nationale comme étrangère.   Des foules anglaises, arabes, espagnoles et portugaises venues ont rejoint leur chœur en tant que participants  au Forum.
A peu près 75.000 participants à partir d'une gamme largement diversifiée de zone de provenance et de disciplines se sont rassemblés. Journalistes sud-américains, syndicalistes français et  militantes palestiniennes pour n'en citer que quelques-uns de ceux qui étaient représentés, se sont rejoints par une myriade d'organisations de partout en Afrique. Petites comme grandes  constituent l'ossature de cette semaine dynamique.
FSM s’est créée il y a dix ans pour agir comme un contrepoids idéologique au Forum Economique Mondial qui se déroule chaque année à Davos, en Suisse à peu près au même moment. On critique souvent cette contrepartie suisse pour son programme capitaliste et ses tendances pro mondialiste, tandis que FSM vise à créer un espace dans lequel les mouvements de base et les causes humanitaires ont une plate-forme sur laquelle ils peuvent mieux promouvoir leur travail.
Tostan avait un stand de bonne taille à proximité de la salle à manger qui a accueilli un flux important de passionnés de développement tout au long de la semaine, dont beaucoup étaient pleines de la gamme de spécialités sénégalaises sur l'offre autour de nous, qui ont contribué à créer une atmosphère animée. A cela s’ajoutent les épanchements spontanés de la musique, de danse et de protestation que s’épanouissent chaque jour d’une manière sporadique et qui se répercutent sur tout le campus.
Nous avons doublé notre stand avec les dessins de "la boîte aux images", une aide visuelle utilisée par les facilitateurs de notre programme de renforcement des capacités communautaire (PRCC) pour encourager les discussions sur les droits de l'homme entre les participants. Comme nous l'avons expliqué aux visiteurs, le PRCC n’aborde pas que la question des droits humains et les responsabilités, mais elle promeut une maîtrise des mécanismes de la lecture, de l'écriture et du calcul dans 16 différentes langues nationales dans les huit pays où nous intervenons en Afrique.

En collaboration avec l'UNICEF, L’initiative Jokko favorise les compétences acquises dans le programme au moyen de téléphones mobiles et la messagerie texte SMS, en connectant à même les villages les plus loin à l'ensemble de la communauté. La valise solaire Jokko que Tostan exposait a attiré des foules d’ étudiants curieux, désireux d'apprendre davantage sur ce projet. Nous tenions à souligner que Tostan est principalement une organisation qui promeut l'éducation durable, dirigé mené aussi par la communauté. Il y a également d'autres projets tels que la protection des enfants et le travail dans les prisons de femmes qui ont fait l’objet de partage avec les visiteurs tout au long du forum.
À plusieurs reprises, le personnel de Tostan a parlé avec des hommes et des femmes ayant bénéficié directement du programme. Pour ces visiteurs l’organisation Tostan a participé profondément dans le changement de leur et de leur environnement.  L’exemple d’une ancienne participante des classes de Tostan en Casamance peut être cité. Grâce à la maîtrise de l’éducation et des modules dont elle a bénéficié à travers le programme elle travaille aujourd’hui avec un groupe de femmes locales pour la promotion de l'éducation des enfants.
À la fin d'une semaine fatigante, mais extrêmement satisfaisante, Tostan a parlé avec des personnes passionnées et engagées, désireuses d’apprendre et de partager des idées. Nous espérons nous appuyer sur les contacts pris, et nouer des collaborations à partir desquelles notre organisation et les autres partenaires potentiels en profiteront à jamais
William SCHOMBURG
Assistant Département communication Tostan

jeudi 17 février 2011

SENEGAL-EXCISION-ABANDON

Une déclaration zonale d’abandon de l’excision prévue en mars à Bakel

Une déclaration zonale d’abandon de l’excision sera prononcée le 13 mars prochain à Bakel, a annoncé Thierno Diallo, coordonnateur régional de l’ONG Tostan.
D’après M. Diallo, la cérémonie réunira des habitants de l’arrondissement de Kéniéba, et des communautés rurales de Toumboura, Gathiary et Sadatou.
M. Diallo, qui s’exprimait lors d’une rencontre inter-villageoise (RIV) à Sansanding (190 km de Tambacounda), a précisé que cette déclaration s’inscrit dans le cadre des efforts visant à atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en termes de santé et d’éducation, «grâce à la prise de conscience des populations».
La rencontre, organisée jeudi par l’ONG Tostan, avait regroupé les représentants de quelque 21 villages des communautés rurales de Toumboura et Médina-Foulbé, pour discuter de thèmes comme l’excision et les mariages dit ‘’précoces’’ et/ou forcés.
La rencontre a enregistré la présence de l’imam de Sansanding, Issaga Diallo, et celle du premier vice-président de la communauté rurale de Toumboura.
Les chefs religieux ont souligné que l’excision est une «coutume qui était pratiquée par les Arabes pour amener leurs épouses à se limiter à leur mari seulement», tout en reconnaissant cependant que «la pratique n’est pas imposée par la religion». Toutefois, elle n’est pas interdite par l’Islam, ont-ils rappelé.
Mis pour l’infirmier chef de poste Siré Mbodj, cette pratique «comporte plus d’inconvénients que d’avantages (…)» Selon lui, «la meilleure solution, c’est de l’abandonner».
Parlant des conséquences que l’excision peut entraîner, notamment, lors des accouchements, il a lancé : «Je n’ai jamais entendu dire que dans la religion il est demandé d’exciser la femme obligatoirement».

FORUM SOCIAL ET COMMERCE

L’Université transformée en foire

Le forum social mondial revêt un autre aspect, qui est autant important que les échanges, les débats et les tables rondes. C’est une véritable foire à l'enceinte de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Avec une diversité de stands et une diversité de produits exposé, les participants au forum n’ont pas oublié le caractère commercial et communicationnel de l’événement. Si les organisations non gouvernementales  ont profité de l’occasion pour se donner une tribune à travers laquelle elles font valoir leur causes ou expliquer leur combat, d’autres se sont tout simplement investi dans le commerce. 
Le chargé de communication de l'Ong « Tostan » a été trouvé en pleine explication des objectifs de son entreprise est revenu sur les raisons de leur participation au forum. Malick Gueye, puisque c’est de lui qu’il s’agit soutient: «étant donné que le forum est un cadre d’échange, nous nous proposons de participer pour éventuellement communiquer et partager avec d’autres participants ». 
Selon le chargé de communication de Tostan, le monde actuel est celui des grands ensembles, « le forum est une campagne pour faire connaitre notre structure tout en essayant de connaitre ce que les autres font pour éventuellement nouer des partenariats et exposer les réalisations et produits non destinés à la vente, faits par nos différents comités de gestion » a ajouté Malick Gueye.  
Cependant, ce ne sont pas seulement ces structures qui ont investi les stands de cette rencontre internationale de Dakar. Des associations, surtout féminines, s’activant dans la restauration et le commerce n’ont pas été du reste. 
Dans le cas de la restauration, les « Cordons bleus » du forum ont profité de l’événement pour faire la promotion du consommer local à travers les céréales. Ainsi plusieurs mets ou plats, concoctés à bases de produits locaux, des différentes nationalités présentes, ont été exposés. 
Quant aux différents produits de commerce, ce sont les productions teinturières et les produits artisanaux comme les statuettes qui ont ravis la vedette aux autres denrées. 

Aussi, des produits comestibles tels que les confitures, et les fruits secs ayant subi une transformation pour permettre leurs conservations, ont été exposés. 
Malgré ce rush, dans cette partie de l’Université Cheikh Anta Diop érigée en sorte de foire avec les différents stands qui en tapissent le décor, certains emplacements ont souffert de l’absence d’affluence des participants dans leurs locaux. Ils ont été quasiment vides, seule la présence de leurs propriétaires est notée.

 
Blog personnalisé par Salim Dramé