mardi 30 novembre 2010

SENEGAL-SOCIETE

Kolda: des communautés s’engagent à abandonner l’excision et les mariages precoces
Des communautés issues de 700 villages du département de Kolda (sud) ont déclaré solennellement avoir tourné la page de l’excision, dimanche devant des autorités administratives, politiques, responsables d’organismes internationaux dont l’UNICEF, le FNUAP et l’USAID.
La directrice de la famille a pris part à cette cérémonie organisée après une marche pacifique de quelques heures dans les rues de la commune de Kolda.
Les populations des 700 villages dont quatre communes du département de Kolda ont fait leur déclaration d’abandon, «persuadées mais surtout édifiées que certaines de (leurs) pratiques traditionnelles, en particulier l’excision et toutes les autres formes de violences faites à l’égard de la femme et de la jeune fille en général sont néfastes».
Ces populations ont été sensibilisées grâce à un programme de renforcement de capacités communautaires développé depuis 2008 par l’ONG Tostan.
La Directrice exécutive de Tostan, Molly Melching, s’est félicitée de la «grande mobilisation» des communautés avant de préciser : «Tostan n’est pas venu ici pour le cas de l’excision, nous sommes venus ici pour apporter notre contribution à coté du gouvernement du Sénégal, de nos partenaires dans le secteur de l’éducation notamment non formelle».
«Depuis la première déclaration de Médina Chérif dans le département de Kolda, en 1998, le gouvernement du Sénégal et nos partenaires nous accompagnent dans le processus», a dit Mme Melching, remerciant les délégations de la Gambie, du Mali, de la Guinée Bissau et des communautés qui ont adhéré au mouvement «de façon volontaire».
Pour sa part, la Directrice de la Famille, Ndèye Soukeye Gaye, a exprimé la solidarité du gouvernement aux communautés qui ont renoncé «volontairement» à la pratique de l’excision dans le département de Kolda.

SENEGAL-SOCIAL

25 Novembre-10 Décembre 2010

Lancement Afrique de l´Ouest, Sénégal
25 Novembre 2010, Malika, Sénégal------La campagne régionale 2010 des 16 jours d´activisme contre les violences basées sur le genre a été lancée ce Jeudi 25 Novembre à Malika,  au Sénégal, située dans la haute banlieue dakaroise a quelques vingt kilomètres au Nord de la capitale.
Cette action a été le fruit d´une collaboration fructueuse entre les autorités locales, les institutions nationales et internationales, le gouvernement sénégalais représenté par les Ministères de la Justice ( Ministre déléguée chargée des  Droits de l´Homme) et de la Famille, des groupements féminins et de la protection de l´Enfance, et le Système des Nations Unies représenté par le Fonds de Développement des Nations Unies pour la Femme (UNIFEM maintenant faisant partie de ONU Femmes) et le Bureau des Nations Unies pour l´Afrique de l´Ouest (UNOWA).
L´action phare de la journée a été l´organisation d´une caravane conduite par le Comité sénégalais de Lutte Contre Les Violences Faits aux femmes et aux Filles ( CLVF), qui après avoir quitte tôt le matin à partir du lieu de départ à  la Place de l'Obélisque, au cœur de la capitale, a suivi un itinéraire  au cours duquel plusieurs arrêts et actions ont été enregistrés à travers les quartiers, sous le slogan «Tolérance zéro: Violences faites aux Femmes et aux filles", pour arriver en fin d'après midi dans Malika, où quelques centaines de personnes étaient en attente, dans un format d´assise communautaire.
Après une animation pleine d´énergie par des artistes locaux, des prières ont été faites par les chefs religieux et locaux à travers un vibrant appel pour une action urgente pour mettre fin à la violence contre les femmes et les enfants dans les foyers, dans les familles et les communautés. Il y a eut des discours aussi bien par les élus locaux, que celui de SE la Ministre déléguée chargée des Droits de l'Homme, et par des femmes dirigeantes  qui ont tous solennellement lancé un appel pour "Stopper Maintenant ! " la violence sexiste. Le Directeur régional adjoint de l'UNIFEM a pour sa part prononcé un discours au nom de la Directrice Régionale et au nom du Système des Nations Unies, appelant à la poursuite des actions et des efforts pour mettre fin à toutes les formes de violence, notamment la violence sexiste.

La cérémonie s'est terminée par la soumission d´une pétition qui a été officiellement remise à la Ministre déléguée chargée des Droits de l'Homme et à l'Organisation des Nations Unies, par la Présidente du Comité sénégalais pour la lutte pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles (CLVF).


Contacts Presse et Medias
Mariam Tendou Kamara, Chargée de la Communication Régionale
Bureau Régional Afrique de l´Ouest
Fonds de développement des Nations Unies pour la Femme
UNIFEM ( maintenant faisant partie d´ ONU Femmes)
Dakar, Sénégal
Tel.: (221) 33 869 99 42

lundi 15 novembre 2010

SENEGAL-SOCIETE

Abandon de l’excision : 700 villages attendus pour une déclaration à Kolda

«Nous allons accueillir des communautés de sept cent villages du département de Kolda qui vont participer à la déclaration départementale de l’excision, le 28 novembre prochain. Nous avons tenu à organiser ce Comité Départemental de Développement (CDD) pour impliquer l’ensemble des acteurs», dont des services déconcentrés et des religieux, des responsables de jeunes et de femmes, a déclaré Abdoulaye Kandé, coordonnateur régional de l’ONG Tostan.

S’exprimant avec la presse, à la fin de cette rencontre présidée par le préfet Al Assane Sall, M. Kandé a souligné qu’à l’issue de ce CDD, un comité d’organisation devant impliquer l’ensemble des acteurs va être mis en place. Il a ajouté que des délégations guinéennes et maliennes vont également participer à cet évènement.
Depuis des semaines, a informé le coordonnateur régional de l’ONG, des animateurs de Tostan effectuent des descentes sur le terrain, pour animer des causeries et des séances de sensibilisation des communautés du département de Kolda, où des populations continuent encore de pratiquer l’excision et les mariages forcés.
Sur le terrain, les responsables de l’ONG organisent notamment des causeries baptisées «rencontres de quartiers», en ciblant des populations de quelque 18 quartiers de la commune de Kolda.
Le préfet du département de Kolda a saisi l’occasion pour inviter les acteurs à s’impliquer dans la réussite de la mobilisation pour aller vers l’éradication définitive de l’excision avant 2015, date arrêtée par le gouvernement pour éliminer définitivement cette pratique au Sénégal.


mercredi 10 novembre 2010

SENEGAL-SOCIAL

Développement mené par les communautés : Un message bien compris à Kaolack
Sous un soleil accablant de Novembre, c’est le «Kawle» chez les peulhs (transition entre la saison des pluies et la saison sèche). Cette période coïncide dans la région naturelle du Saloum avec la récolte des cultures hivernales.
Aujourd’hui nous sommes à Néty Dagga, village bénéficiaire du Programme de Renforcement des Capacités Communautaires de Tostan. Dans ce village et comme dans beaucoup d’autres dans la région de Kaolack, le slogan cher à Tostan développement mené par la communauté n’est pas entré dans l’oreille d’un sourd. Adultes et adolescents, femmes et hommes du village se sont donné la main pour cultiver un champ qui a donné de bonnes récoltes.
Depuis le lever du soleil sans discrimination aucune, ils se sont rendus au point du rendez-vous. A l’intérieur du champ où tous ont contribué depuis le mois de Mai, ils sont très heureux de voir enfin le jour-j arriver : la récolte. Non, ils ne rêvent pas. Ils sont sûrs d’avoir réussi le pari.
A travers cette réussite agricole et cet exemple, ils saluent tout le concours apporté par Tostan et son personnel qui n’ont jamais arrêté de répéter qu’on travaille le développement mais on ne le quémande pas.

Quelques témoignages !
La coordinatrice du CGC et le secrétaire général ont pris la parole dans une petite vidéo de 5mn 39s, filmé avec les moyens du bord pour dire toute leur satisfaction. Grace au programme de Tostan, ils  croient maintenant au développement qui n’est plus une théorie.
A la fin de cette activité de mobilisation sociale, la dame qui revient fraîchement du séminaire de formation RapidSuivi, demande à son facilitateur de l’aider à envoyer un message pour dire à qui veut l’entendre ceci :
« Dans mon village de Néty Dagga, nous avons organisé une activité de mobilisation sociale avec une participation de 45 personnes ; aucune personne d’un autre village n’a été présent. » En langage codé : ms 45 0 10 1

« La main dans la main et travailler pour sa communauté, un pas vers le développement durable dans le respect des droits humains ! »


Mamadou Boubou NIANG et Abdoul Aziz SY
Coordination régionale de Kaolack


SENEGAL-FEMME-PORTRAIT



Madioula, l’ «ingénieur aux pieds nus»
Madioula en train de faire une démonstration
Rien dans son cursus ne la prédestinait à être sous les feux de la rampe. Rien dans sa mine ne laisse entrevoir une technicienne dans l’âme. Pourtant, six mois en Inde ont suffi pour faire de cette femme de 36 ans une férue de l’énergie solaire.
Madioula Sylla, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est appelée par les siens «l’ingénieur aux pieds nus» en référence à son nouveau job et à la formation qu’elle a reçue.
Surnommée «Dioulanding» par ses proches, elle avait été choisie par ses camarades de la classe Tostan de Dindéfélo pour aller subir une formation sur l’énergie solaire en Inde grâce au partenariat avec l’ONG Tostan.
Avec une capacité de compréhension et d’adaptation qui dépasse les normes, cette mère de cinq enfants est la fierté et le porte-flambeau d’une nouvelle génération de femmes qui n’entendent plus se contenter des activités ménagères.
D’une grande timidité, Madioula agit plus qu’elle ne parle et se veut catégorique quant au rôle de la femme dans la société actuelle. Selon elle, «il n’est plus question de penser que seuls les hommes peuvent sous-tendre un développement».
Selon elle, sa nouvelle activité est «la preuve de l’émancipation de la femme rurale qui, désormais, sera à l’avant-garde du développement local».
Depuis hier, Madioula est sortie de l’ordinaire et est la femme la plus sollicitée de la communauté rurale de DindéFélo. Dans son nouveau rôle d’ingénieur en énergie solaire, Dioulanding devra installer des panneaux solaires dans 50 maisons et ainsi apporter la lumière dans ce village pionnier de près de deux mille âmes.
Madioula n’a seulement que le Certificat de fin d’études élémentaires (CEPE), un diplôme obtenu à l’école Bakary Dansokho de Kédougou. En effet, elle avait été très tôt donnée en mariage à un parent du village avec qui elle partage la quiétude d’un couple heureux.
Cette femme, qui dit devoir tout à ses parents, prie pour l’ONG Tostan qui, "après avoir combattu et bouté les pratiques néfastes (l’excision) et freiné la généralisation des mariages précoces, est en train de promouvoir un véritable développement à la base avec ce nouveau programme".
L’allure imposante avec ses 81 kg, sa couleur d’ébène et le regard tourné vers l’avenir démontrent si besoin en est la volonté d’ «aller toujours de l’avant».

http://www aps.php?page=articles&id_article=73902.aps.sn/

mardi 9 novembre 2010

SENEGAL-SOCIAL

Dindéfélo à l’ère de l’énergie solaire
Après une formation de 6 mois en inde en énergie solaire, en compagnie de six autres femmes sénégalaises toutes issues de zones rurales et ayant participé au Programme de Renforcement des Capacités Communautaires de Tostan, Madioula Sylla a reçu dans son village de 50 panneaux solaires. Cette cérémonie qui s’est tenue dans la place publique du village de Dindéfélo sud-est du Sénégal le dimanche 7 novembre 2010 a été rehaussée par la présence des autorités locales et coutumières, la presse locale.
Cette initiative de Tostan envers les populations rurales a été saluée à juste titre par les habitants du village. La réalisation de ce projet d’électrification des zones rurales avec l’énergie solaire est venue à son heure car devant éclairer le village enclavé de Dindéfélo et environs entourés par des montagnes. Cette position géographique entravée par le relief ne facilite pas aux villages un accès rapide à l’énergie électrique industrielle. Par conséquent, les bénéfices et profits tirés de devront surtout être perçus dans le domaine social avec la possibilité des élèves d’étudier la nuit mais également le rechargement de téléphone portable. Une façon de pérenniser aussi les activités du projet Jokko Initiave

Envoyé spécial
Dame GUEYE

lundi 8 novembre 2010

SENEGAL-ENVIRONNEMENT

Tostan lance ’’Jokko’’, un projet de promotion de l’énergie solaire


L’ONG internationale Tostan a lancé l’initiative de promotion du solaire dénommée ‘’Jokko’’ destinée à accompagner des communautés de sept villages pilotes de la région de Kolda dans la lutte contre la pauvreté.
«Le projet peut aider les populations à recharger leurs téléphones portables. Et les ressources générées par les valises électriques ambulantes peuvent aider les communautés à développer des activités génératrices de revenues», a indiqué à l’APS le responsable du projet, Malick Niang.
La première expérimentation des valises solaires s’est déroulée samedi dernier à Vélingara en présence des populations bénéficiaires et dont les représentants avaient au préalable bénéficié d’une formation dans l’utilisation et la gestion des valises solaires.
Selon Malick Niang, Tostan est parti du constat que «malgré les efforts fournis, notamment en matière de communication avec la mise à la disposition des populations de téléphones portables, la question de l’énergie se posait».
«Les populations faisaient des kilomètres et dépensaient de l’argent pour faire recharger les batteries des portables (…) Nous avons initié ce projet avec des valises de rechargement que nous mettons à la disposition des communautés de sept villages pour la phase pilote», a-t-il expliqué.
Il a dit que si l’expérience est concluante pendant cette phase pilote, l’ONG va l’étendre à d’autres localités du pays.
Selon Guillaume Debar, gestionnaire de projet à Tostan International, «la valise solaire peut charger tout appareil qui fonctionne avec 220W, et peut également amener de la lumière dans certaines conditions». «L’énergie solaire est une solution sûre, facile, disponible dans les zones comme la région de Kolda où le soleil existe», a-t-il ajouté.
Ainsi ces valises qui peuvent contenir entre 10 et 20 portables par chargement sont bien accueillies par les communautés de sept villages pilotes du département de Vélingara.


 
Blog personnalisé par Salim Dramé