mercredi 23 juin 2010

JOURNEE DE L’ENFANT AFRICAIN

Les enfants de Thionck-Essyl exigent leur prise en compte dans le budget
Les enfants de Thionck-Essyl exigent le respect de leurs droits et leur prise en compte dans la budgétisation et la planification pour leur bien-être, à l’occasion de la journée de l’enfant africain placée sous le thème : planification et budgétisation pour l’enfance : une responsabilité collective.
«Mesdames et messieurs les autorités du Sénégal en particulier et d’Afrique en général, nous exigeons que nos droits soient respectés et pris en compte dans vos planifications et budgétisations pour la prise en charge de notre bien-être», lit-on dans un mémorandum remis au préfet de Bignona.
La journée de l’enfant africain a été célébrée mercredi à Thionck-Essyl à l’initiative de la coordination nationale de l’ONG Tostan qui a invité des délégations de Matam, Kolda, Kaolack, Tambacounda et de Ziguinchor. Etaient également présentes les autorités administratives et locales.

La manifestation, qui s’est déroulé à la gare-routière de la ville, a été précédée d’une marche des enfants brandissant des pancartes sur lesquelles étaient inscrits, entre autres slogans : «non à la déperdition scolaire», «oui à la déclaration des naissances», «carton rouge au travail des enfants », «oui à une paix définitive et durable en Casamance ».
A propos du thème de la journée, «il s’agit pour tous les acteurs impliqués dans le développement de l’enfant africain-les parents, l’Etat, les ONG-de prendre conscience du caractère central de la prise en charge de l’enfant africain dans le processus de développement global du continent», a dit Penda Mbaye, responsable nationale du programme Tostan.
Selon elle, «une politique concertée, cohérente et coordonnée des moyens budgétaires disponibles et une bonne planification à court, moyen et long termes des actions à entreprendre dans la prise en charge de l’enfant reste (…) la seule alternative à des politiques économiques , qui dans beaucoup de pays africains, ont aujourd’hui montré toutes leurs limites ».
«Si nous voulons que l’enfant africain d’aujourd’hui soit l’adulte africain responsable et épanoui de demain (…), les décideurs de nos pays devraient se tourner vers des choix économiques plus pertinents qui prennent cette importante dimension du bien-être de l’enfant », a-t-elle soutenu.
Dans le mémorandum qui sera transmis au gouverneur de Ziguinchor, les enfants réclament «la scolarisation pour tous, l’accès au TIC ». Ils ont également dit « non » à la violence, à l’exploitation, à l’excision et « oui » à un enseignement de «qualité, obligatoire et gratuit », à un cadre de vie meilleur.
Le Sénégal a commémoré mercredi la journée de l’enfant africain qui marque le démarrage de la semaine nationale de l’enfance.
Le 16 juin 1976 à Sowéto, dans la banlieue de Johannesburg (Afrique du Sud) le régime de l’apartheid fait abattre sa répression sur les écoliers qui manifestaient contre l’usage de l’Afrikaans dans leurs écoles.
Hector Petersen, 13 ans, élève à l’école de Orlando West, a été tué d’une balle à la poitrine. Aujourd’hui à Soweto, un musée porte son nom. Le 16 juin a été décrété journée de l’enfant africain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

 
Blog personnalisé par Salim Dramé