Le Programme de Renforcement des Capacités Communautaires de Tostan débute par des séances participatives de discussion sur la démocratie, les droits humains et la résolution des problèmes. Ces thèmes, qui constituent le socle du programme, sont ensuite mis en perspective lors des modules consacrés à l’hygiène, à la santé, à l’alphabétisation, au calcul et à la gestion de projets. En débutant le programme par les droits humains, les participants sont capables d’identifier les pratiques qui respectent ces droits et qu’ils souhaitent renforcer et celles qui les violent, et qu’ils souhaitent abandonner.
Les droits humains fournissent aux communautés un cadre pour évaluer leurs besoins et élaborer des plans d’action incluant les priorités de chacun. Lorsque les droits humains sont utilisés comme socle pour le développement, les initiatives prennent mieux en compte les besoins de tous les groupes : femmes, hommes, enfants, personnes handicapés, différents groupes ethniques etc.
La Journée Mondiale des Droits de l’Homme marque également le point d’orgue de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. Hier, le village de Diégoune, au Sénégal, a accueilli 15 communautés de la région de Ziguinchor pour un événement de sensibilisation dont le thème central était : « Les violences faites aux femmes demeurent une entrave à la paix ». Les communautés, dont l’action s’inscrivait dans le cadre du projet « Paix et sécurité en Afrique de l’Ouest » de Tostan, ont démontré grâce à des sketchs, discours, chansons et danses comment l’abandon de toute forme de violence peut mener à la paix dans les foyers, dans les communautés et au-delà.
Le 10 décembre 2012 marque aussi la première Déclaration Publique pour la promotion et le respect de tous les droits humains. 75 communautés sont rassemblées à Cambadju, en Guinée-Bissau, pour cet événement historique. Deux autres déclarations du même type suivront dans le pays aux mois de décembre et de janvier, portant à 144 le nombre de villages déclarants.
Depuis 2008, Tostan met en œuvre son programme d’éducation dans trois régions de Guinée-Bissau, en partenariat avec l’UNICEF, le FNUAP et trois ONG locales. C’est la première fois que des participants au programme de Tostan prennent la décision collective de célébrer l’ensemble des droits humains et des responsabilités qui en découlent, en plus de l’abandon des pratiques telles que l’excision et le mariage précoce/forcé.
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