jeudi 18 mars 2010

VERS LA FIN DE L’EXCISION EN L’AN 2015 : Tostan et l’Unicef ouvrent 50 nouveaux centres dans le Bakel

Les pays soninké, manding et puular restent les derniers bastions de la pratique de l’excision. C’est pourquoi la coordination régionale de Tostan de Tambacounda, avec son partenaire qu’est l’Unicef, après Tambacounda et Kédougou, vont réinvestir le département de Bakel, après les arrondissements de Bala et Kidira. 50 nouveaux centres : 20 en soninké, 25 autres en puular et 5 centres mandingues vont ouvrir leurs portes. La soixantaine de facilitateurs et superviseur viennent d’être recyclés.


Après le 21 février dernier, les 256 villages de la région minière de Kédougou ont publiquement déclaré avoir abandonné ces pratiques néfastes à la santé. Cette fois-ci, l’approche sera départementale et va permettre de toucher l’une des communautés les plus difficiles car à cheval sur les traditions qui relèguent les femmes dans certains rôles et les hommes dans d’autres. C’est pourquoi d’emblée, les droits humains, la démocratie et le processus de résolution des problèmes contenu dans le programme « Kobi 1 » sont en bonne place dans les modules d’enseignement. Et ce sont les communautés parmi les plus défavorisées du département de Bakel qui reçoivent cette croisade contre les pratiques néfastes à la santé de la mère et de la l’adolescente menée par Tostan et son partenaire l’Unicef, selon Thierno Diallo le coordinateur régional de Tostan.

Ce sont selon lui, 50 nouveaux centres d’alphabétisation, qui seront ouverts dans le département de Bakel. Pour accélérer le processus d’abandon de l’excision, des mariages précoces et forcés aux auditeurs des centres « Tostan » se joindront à des personnes ressources comme les Infirmiers chefs de poste, les imams et communicateurs traditionnels pour, au cours des rencontres inter-villageoises, sensibiliser d’autres communautés adoptées par les centres.

Malheureusement, force est de constater comme les enquêtes de terrain l’ont révélé, des pratiques ancestrales néfastes à la santé de la mère et de l’adolescente subsistent dans ce département resté ancré dans des traditions plusieurs fois milliaire par les ethnies que sont les soninkés, les mandings et les puulars, soutien Samba Cissokho le responsable régional du Développement communautaire. Parlant de la lutte contre les Mutilations génitales féminines, il a souligné que l’an 2015 doit consacrer la fin de la pratique de l’excision et des mariages précoces et forcés ; c’est pourquoi, il a salué la démarche de Tostan qui est en train d’accélérer le processus, en réussissant la nette prise de conscience des communautés.

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